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LES ENSEIGNEMENTS DES MAITRES DE LA HIERARCHIE

LES BASES DU MONDE NOUVEAU Une compilation de textes d'Annie BESANT - 1944

LE MESSAGE D'ANNIE BESANT

LE MESSAGE D'ANNIE BESANT


Car je suis l'humble servante des grands Maitres qui ont dit qu'Ils accueilleraient tous ceux qui Les aideraient dans la tâche de régénérer l'Inde et que j'aimerais avoir une humble part dans cette puissante entreprise.
Où que je sois, je fais mon travail, qui est le travail de Dieu.
J'ajoute – pour ce que cela peut valoir – que lorsque je parle du gouvernement intérieur du monde, je parle en connaissance de cause car j'ai étudié et pratiqué constamment le Raja Yoga pendant les quarante dernières années. J'aurai quatre-vingt-deux ans le 1er octobre de cette année (1929). Pendant toutes ces années, j'ai obéi aux instructions que m'a données mon Gourou au sujet de mon activité politique dans l'Inde et en Angleterre (4).
En tant que messager de la Loge Blanche, je dois proclamer et pratiquer son éternel principe que "l'Amour est l'accomplissement de la Loi" (5).
Je suis disciple de Celui qui garde le fardeau de la chair afin de pouvoir servir Ses frères plus jeunes ; Celui qui a pris la responsabilité, avec son Grand Frère, de fonder la Société théosophique. Ils l'ont donnée au monde pour des millénaires à venir, afin que ceux qui ne peuvent encore atteindre la Libération puissent être guidés sur le chemin qui les conduira [16] aussi. Je ne désire pas quitter un monde de servitudes avant d'avoir vu ma race marcher devant moi. Et, pour cela, j'emploierai tous les moyens loyaux de les atteindre, tous les moyens de leur apporter la Lumière qui illuminera leurs ténèbres. Il y a tant d'aveugles, tant d'impotents, tant d'êtres qui n'ont pas d'amis qui puissent les instruire ou leur témoigner de la sympathie. Ne leur porterai-je pas le message des Maitres sous une forme qu'ils puissent comprendre, ne donnerai-je pas aux boiteux, aux infirmes, aux impotents, les béquilles (si l'on peut employer ce terme) qui leur permettront d'avancer sur le Chemin qui conduit au bonheur éternel ? (6)
Je connais mon Maitre, auquel Mme Blavatsky m'a conduite, et j'ai déposé ma vie à Ses pieds. Est-il donc étrange qu'ayant passé par tant de changements et tant d'orages et que, ayant trouvé la Théosophie et, avec elle, la Paix, je reste fidèle à la Théosophie ? Ma croyance est basée sur le savoir, non sur l'autorité, bien que j'étudie avec reconnaissance toute matière d'étude qui m'est recommandée par mon Maitre (7).
Dans la vie, à travers la mort, et de retour à la vie, je ne suis que la servante de la grande Fraternité et ceux sur la tête desquels s'est pesée, ne fût-ce qu'un instant, la main bénissante du Maitre ne peuvent plus jamais
regarder le monde qu'avec des yeux illuminés par le rayonnement de la Paix éternelle (8).
Et moi, humble servante des Maitres qui l'ont fondée, successeur, désigné par leur propre bouche, de Mme Blavatsky et de H. S. Olcott, présidente de la Société par la volonté des Maitres, par la nomination du Président-fondateur et le vote des membres ; je ne demande pas de me suivre à ceux qui ne désirent pas le faire ; c'est à eux de rejeter, s'ils choisissent d'agir ainsi, l'opportunité qui n'est offerte qu'une fois [17] au commencement de chaque Cycle – dans lequel les Frères ainés sont de nouveau, par leur propre bienveillante déclaration, la première section de leur Société théosophique – celle de travailler avec moi au nom de la Théosophie, pour la paix des nations et pour éclairer le monde (9).
"Allez, m'a-t-elle dit (Mme Blavatsky), et dites que vous êtes une disciple éclairée, même si vous n'êtes pas crue, afin que vous puissiez vous porter témoin des vérités éternelles que nous connaissons." Et c'est pour cela que je n'ai jamais hésité à parler, malgré railleries et moqueries. Il est nécessaire que quelqu'un parle et supporte les railleries afin que ceux qui sont nés dans le monde d'aujourd'hui et qui ont connu les vérités du passé, puissent entendre en langage articulé les appels qui les éveilleront, en leur nouveau corps, à la connaissance de ce passé (10).
Je ne vous cacherai pas un seul instant, et je ne désire pas vous cacher, que ma dévotion à mon Maitre est le moteur qui domine mon esprit et mon coeur. Il en est ainsi parce que mon expérience, vieille maintenant de plus de la moitié de ma vie, m'a donné la joie de savoir ce que c'est que vivre avec Eux. Cela se répandra et croitra, je n'en doute pas. C'est là le motif directeur de ma vie de Service (11).