NOUVELLE LUNE ET PLEINE LUNE par (MDK) http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil Mon, 20 May 2024 18:18:18 +0000 Joomla! - Open Source Content Management fr-fr bon.christo@free.fr (UNION) GENERATEUR D'ONDE POSITIVE AUGMENTER VOTRE TAUX VIBRATOIRE http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1388-generateur-d-onde-positive-augmenter-votre-taux-vibratoire http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1388-generateur-d-onde-positive-augmenter-votre-taux-vibratoire GENERATEUR D'ONDE POSITIVE

 

AUGMENTER VOTRE TAUX VIBRATOIRE

 

 

Voici un cadeau du ciel reçu en ALFAVIAN le langage sacré des dévas.

Qui nous permettrons de transformer notre quotidien.

Comment transformer votre compteur électrique en un générateur d’onde positive.

Ceci transforme tout le réseau qui est relié à votre compteur donc tous les appareilles, toutes les prises électriques émettront des ondes positives sur votre réseau.

Vous pouvez aussi réaliser cette transformation sur tous les appareilles électriques tel que les ordinateurs, tablettes, téléphones, télévisions, les bornes wifi et routeur etc..

 

 

GÉNÉRATEUR D’ONDE POSITIVE

 COMPTEUR / ÉLECTRIQUE

TÉLÉPHONE / TABLETTE / ORDINATEUR

BOX WIFI / ROUTEUR

 

 Placer vos mains à 30cm du Générateur
Visualiser une coque en forme d’amande englobant le Générateur
Visualiser ensuite 2 tubes de 20 m sortant du haut et du bas



PROGRAMMATION


«Que cette coque transmute toute influence nocive et qu’elle devienne un générateur positif et porteuse de cette onde de lumière de guérison et d’amour.

 

OMAR DAR RUPTA CLOISONA LUMA; (facultatif)  (voir 533)

OMAR TANT PAS REFORMA LUMINAS; (facultatif) (voir 533)

UNIRA TANT POU SACRA DOR ; (facultatif) (voir 533)

 

AMOUR TAR PAS TAR DIFUSA

PROPAGA TA LUMA FLUORA  X  3

SUBATA LUMINOSA TRANSTA DOR  X  3  (voir 537)

»

 
Pour plus d'efficacité, insufflez de l’air dans la coque pour augmenter la densité éthérique et pour la propagation de l’onde.

 

 FIN DE PROGRAMMATION

****************************************************************

Cette onde subatomique pourra évoluer dans le monde de l’électricité et dans le nouveau monde que vous êtes en train de créer celui de la 5G donc via tous les réseaux wifi.

Cette nouvelle onde subatomique pourra ainsi être porteuse d’une transmutation radicale qui deviendra un générateur d’onde positive avec un pouvoir de guérison et d’amour sans précédent.

SUBATA LUMINOSA TRANSTA DOR  X  3

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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Tue, 15 Dec 2020 15:10:46 +0000
AUGMENTER VOTRE TAUX VIBRATOIRE AVEC LES SOINS ENERGECIA http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1382-augmenter-votre-taux-vibratoire-avec-les-soins-energecia http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1382-augmenter-votre-taux-vibratoire-avec-les-soins-energecia AUGMENTER VOTRE TAUX VIBRATOIRE
 
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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Sat, 24 Oct 2020 12:33:33 +0000
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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Sat, 24 Oct 2020 12:32:17 +0000
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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Sat, 24 Oct 2020 12:31:38 +0000
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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Sat, 24 Oct 2020 11:51:42 +0000
LE DÉVACHAN http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1298-le-devachan http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1298-le-devachan LE DÉVACHAN


Parmi les conceptions diverses que nous offre la philosophie ésotérique, il n'en est peut-être aucune que l'intelligence de l'Occident saisisse avec plus de difficulté que celle du Dévachan, ou Dévasthân, la terre des Dévas ou pays des Dieux 29. Et l'une des principales difficultés [77] provient du libre usage qu'on a fait, en parlant de l'état dévachanique, des termes : illusion, état de rêve, et autres expressions semblables, ce qui a donné une apparence d'irréalité à toute la conception du Dévachan. Lorsque le penseur oriental, en parlant de notre vie terrestre, se sert du mot Mâyâ, illusion, rêve, l'occidental positif prend ces expressions pour des allégories poétiques, pensant qu'il ne peut rien y avoir de moins illusoire que ce monde où l'on vend et où l'on achète, où l'on mange des beefsteaks et où l'on boit de la bière. Mais lorsque ces mêmes termes sont appliqués à l'état qui suit la mort, – état dont il doute, qu'il ne connait pas plus que sa propre religion, et qui, il le sent avec une profonde tristesse, doit être dépourvu de tous ces plaisirs substantiels qui sont si chers au coeur de tout bon père de famille, – alors il donne à ces paroles le sens le plus littéral, le plus prosaïque, et il parle du Dévachan comme d'une illusion, en [78] donnant à ce mot une signification d'irréalité. Il serait donc bon, puisque nous sommes arrivés au chapitre du Dévachan, de donner, une fois pour toutes, la véritable signification du mot "illusion".
Si nous prenons ce mot au sens métaphysique, tout ce qui est conditionné est illusoire, car, en réalité, les phénomènes ne sont que des "apparences", c'est-à-dire le masque extérieur sous lequel notre Univers mobile révèle la Réalité Une. Plus l'apparence est "matérielle" et massive, plus elle s'éloigne de la Réalité, plus elle est illusoire. Que peut-il y avoir de plus trompeur que notre propre corps, apparemment si massif, si stable, si visible et si tangible ? Et pourtant, ce même corps n'est qu'une accumulation toujours mouvante de particules vivantes, imperceptibles ; un centre d'action pour des myriades d'êtres invisibles, qui ne deviennent visibles que par leur agglomération et qui, en se séparant, redeviennent invisibles par leur petitesse. L'intelligence qui est capable de juger les prétentions du corps et de les estimer à leur juste valeur, n'est-elle pas infiniment moins illusoire que ce corps, lequel, bien que stable en apparence, n'en est pas moins dans un état de changement continuel ? L'intelligence, à [79] son tour, est constamment trompée par les sens, et il n'est pas jusqu'à la Conscience intime, ce que nous possédons de plus réel, qui ne soit susceptible de se prendre elle-même pour une chose illusoire. En vérité, c'est le monde de la pensée qui est le plus près de la réalité, et plus les choses prennent une forme tangible, plus elles deviennent illusoires.

29 Le mot Sukhâvati, emprunté au Bouddhisme du Tibet, remplace parfois celui de Dévachan. Selon Schlagintweit, Sukhâvati est "le pays des bienheureux auquel parviennent tous ceux qui ont accumulé des mérites par la pratique de la vertu". Cela comprend aussi "la délivrance de la Métempsycose" (Buddhism in Tibet, p. 99). Selon l'école de Prasanga, le Sentier supérieur mène au Nirvâna, le Sentier moins élevé mène au Sukhâvati. Mais Eitel appelle Sukhâvati "le Nirvâna des gens ordinaires, où les saints jouissent des plaisirs physiques pendant des æons, jusqu'à ce qu'ils entrent de nouveau dans le cercle de la Transmigration" (Sanskrit-Chinese-Dictionary). Eitel, cependant, au mot "Amitâbha", dit que "l'opinion populaire" considère "le Paradis de l'Occident" comme "le port de la rédemption finale de tous les tourbillons de la transmigration". Quand l'un des Maitres de la philosophie ésotérique se sert de ce mot, il veut indiquer les états dévachaniques les plus élevés, mais au sortir desquels l'âme retourne encore sur la terre.


De plus, l'intelligence est une chose permanente, si on la compare aux objets du monde matériel et transitoire. "Intelligence" n'est d'ailleurs qu'un terme mal choisi pour dénommer le Penseur qui vit en nous, l'Entité vivante et consciente, l'Homme intérieur, "qui a été, qui est et qui sera, et pour lequel l'heure ne sonnera jamais". Moins cet homme intérieur est plongé dans la matière, plus sa vie devient réelle, et lorsqu'il a rejeté loin de lui les enveloppes dont il s'était revêtu au moment de son incarnation, c'est-à-dire le corps physique, le corps éthéré et le corps des passions, il se trouve plus près de l'Âme Universelle qu'il ne l'était auparavant. Il est vrai que des illusions voilent encore sa vue, mais elles sont infiniment plus transparentes que celles qui l'aveuglaient, lorsqu'il était encore dans le vêtement de la chair. Sa vie sans le corps est, en réalité, [80] l'état le plus libre et le moins illusoire ; et cet état de désincarnation est, comparativement parlant, l'état ordinaire ; il n'en sort, pendant de courts intervalles, que pour se plonger dans la vie physique et acquérir ainsi l'expérience qu'il ne peut gagner autrement, expérience qu'il rapporte avec lui pour enrichir son état plus stable. Pareil au plongeur qui descend dans les profondeurs de l'océan afin d'y chercher une perle, le Penseur plonge dans les ondes de l'océan de vie pour y chercher la perle de l'expérience ; mais il n'y reste pas longtemps, car il n'est pas dans son véritable élément. Il remonte de nouveau dans sa véritable atmosphère et rejette loin de lui l'élément plus lourd qu'il vient de quitter. Aussi, dit-on avec raison, d'une Âme qui s'est échappée de la terre, qu'elle est retournée dans sa patrie, car sa patrie est "le pays des Dieux", tandis que la terre n'est qu'un exil et une prison. Cette idée a été exprimée d'une façon fort claire par un Maitre de Sagesse, dans une conversation rapportée par H. P. Blavatsky et imprimée sous le titre de : La Vie et la Mort 30 Les extraits suivants expliquent le cas : [81]
"Les Védantins, tout en reconnaissant deux espèces d'existences conscientes, l'existence terrestre et l'existence spirituelle, enseignent néanmoins que cette dernière seule est d'une réalité incontestable ; quant à la vie terrestre, si brève et si inconstante, elle n'est qu'une illusion de nos sens. Notre vie, dans les sphères spirituelles, doit être considérée comme une réalité, puisque c'est là que vit notre Égo éternel et immuable, le Sûtrâtmâ ; tandis qu'à chaque nouvelle incarnation cet Égo se revêt d'une personnalité différente, dont l'existence est courte et éphémère… L'essence fondamentale de tout ce qui est, c'est-à-dire de l'esprit, de la force et de la matière, n'a ni commencement ni fin, mais la forme que cette triple unité acquiert pendant ses incarnations, son apparence extérieure, pour ainsi dire, n'est qu'une illusion produite par nos conceptions personnelles. C'est pourquoi nous appelons la vie posthume la vraie vie et la vie terrestre, y compris la personnalité, la vie imaginaire."
Pourquoi, dira-t-on alors, appelons-nous sommeil la réalité et réveil l'illusion ?
"Cette comparaison a été faite par moi pour faciliter votre compréhension. Au point de vue de vos notions terrestres elle est parfaitement exacte." [82]
Remarquez bien cette expression : "Au point de vue de vos notions terrestres", car elle est la clef de toutes les phrases dont on se sert lorsqu'on parle du Dévachan comme d'une "illusion". Notre matière physique grossière n'étant plus là, les restrictions qu'elle nous impose disparaissent d'elles-mêmes, et l'intelligence se trouve dans son propre domaine, là où vouloir veut dire créer, où penser veut dire voir. Aussi, lorsqu'on demanda au Maitre : "Ne vaudrait-il pas mieux dire que la mort n'est que la naissance dans une nouvelle vie, ou, mieux encore, un retour à l'éternité ?" Il répondit :
"C'est cela, et je n'ai rien à objecter à cette manière d'expliquer la chose. Seulement, avec nos conceptions de la vie matérielle, les mots "vivre" et "exister" ne peuvent s'appliquer à la condition purement subjective qui suit la mort ; et si on les employait dans notre philosophie, sans en définir strictement la signification, les Védantins en arriveraient bientôt à partager les idées actuellement en cours parmi les Spirites américains qui enseignent que les Esprits se marient entre eux et avec les mortels. Il en est chez les Védantins comme chez les véritables chrétiens, ceux qui ne le sont pas que de nom ; pour eux, la vie d'outre-tombe [83] est le pays où il n'y a plus ni larmes, ni soupirs, où il n'y a ni mariés ni marieurs, et où les justes réalisent leur entière perfection."
La crainte de matérialiser les idées mentales et spirituelles a toujours prévalu parmi les philosophes et les Maitres spirituels de l'Extrême-Orient. Leur effort constant a été de libérer, autant que possible, le "Penseur" des liens de la matière, même pendant qu'il en est le prisonnier, et d'ouvrir à l'Oiseau divin la porte de sa cage, bien qu'il doive y retourner de nouveau. Ils essaient, sans cesse, de "spiritualiser ce qui est matériel", tandis qu'en Occident, la tendance a toujours été de "matérialiser ce qui est spirituel". C'est ainsi que l'Indou, en décrivant la vie de l'âme libérée, choisit les termes les plus aptes à faire paraitre cette vie le moins matérielle possible, – illusion, rêve, etc., – tandis que l'Hébreu s'efforce de décrire la même vie avec des mots qui suggèrent des idées de splendeur et de luxe terrestres, – fêtes nuptiales, rues en or, trônes et couronnes en métal ornés de pierres précieuses. L'Occident a adopté les idées matérialistes des Hébreux, et ses images du Paradis ne sont que des copies des scènes terrestres, avec la douleur en moins ; et [84] c'est ainsi qu'on en est arrivé à la plus grossière de toutes les représentations, celle du "Summerland" 31 moderne, avec ses "maris-esprits", ses "femmes-esprits", ses "enfants-esprits", allant à l'école et à l'université et devenant des esprits adultes.
Dans les Notes sur le Dévachan 32, un auteur, qui écrit évidemment avec connaissance de cause, fait cette remarque en parlant du Dévachanî :
"Les idées a priori d'espace et de temps ne dominent pas ses perceptions ; car il peut les créer et les détruire dans un même moment. L'existence physique augmente d'intensité de l'enfance à l'âge mûr et cette intensité diminue de la vieillesse à la mort ; il en est de même de la vie de rêve du Dévachanî. La nature ne se joue pas plus du Dévachanî qu'elle ne se joue de l'homme physique vivant ; elle lui procure infiniment plus de vrai bonheur là, qu'elle ne lui en donne ici où il est toujours en lutte avec le mal et les chances des évènements. Appeler l'existence dévachanique un "rêve", à moins que ce soit au sens purement conventionnel, [85] ce serait renoncer pour toujours à comprendre la Doctrine ésotérique, seule gardienne de la vérité."

30 Lucifer, octobre 1892°. Vol. XI, n° 92.
31 "Pays d'été". Nom que les Spirites donnent au Paradis.
32 The Path. Mai 1890.

"Rêve" si l'on veut, mais seulement pour exprimer que ce rêve n'appartient pas à notre plan de matière grossière, ni au monde physique.
Jetons, maintenant, un coup d'oeil général sur la vie de ce Pèlerin éternel, sur cet homme intérieur, ou Âme humaine, pendant un cycle d'incarnation. Avant d'entreprendre son nouveau pèlerinage, – de longs âges d'évolution sont derrière lui, pendant lesquels il a acquis les pouvoirs qui lui permettent d'entrer dans celui-ci, – il est un Être spirituel sorti déjà de la condition passive du pur Esprit et qui, grâce aux expériences de la matière faites dans les âges passés, a développé en lui le mental conscient. Mais cette évolution, fruit de l'expérience, est encore loin d'être complète, il n'est même pas maitre de la matière dont, grâce à son ignorance, il devient une proie facile au premier contact, et il n'est pas encore digne de devenir un constructeur d'univers, car il est sujet aux visions décevantes causées par cette matière grossière – tel un enfant qui, regardant à travers un morceau de verre bleu, s'imagine que [86] le monde extérieur tout entier est de cette couleur. Le but d'un cycle d'incarnation est de le délivrer de toutes ces illusions, pour que, au milieu de la matière qui est son champ de travail, il puisse conserver son entière lucidité et n'être pas aveuglé par l'illusion.
Or, le cycle des incarnations est formé de deux états alternatifs : l'un, de courte durée, auquel on donne le nom de vie sur la terre, et pendant lequel le Dieu-pèlerin est plongé dans une épaisse matière ; l'autre, comparativement plus long, appelé vie dans le Dévachan, et pendant lequel il est entouré de matière éthérée, illusoire encore, mais infiniment moins illusoire que celle de la terre. On peut appeler, avec raison, ce second état, l'état normal, car sa durée est énorme, si on la compare aux courtes interruptions causées par les vies terrestres. II est normal encore, parce que, dans cet état, le pèlerin est plus près de sa véritable vie divine, moins absorbé par la matière, moins susceptible d'être trompé par les rapides changements auxquels elle est sujette. Lentement et graduellement, au cours d'expériences réitérées, la matière perd son pouvoir sur lui, et passe du rôle de tyran à celui de serviteur. Dans la liberté relative du Dévachan, il assimile ses expériences [87] terrestres, bien qu'il soit encore sous leur domination ; au point que le commencement de la vie dévachanique n'est qu'une continuation sublimée de la vie terrestre, – mais, petit à petit, s'émancipant de plus en plus, il reconnait que ces expériences étaient extérieures et transitoires, et devenant enfin le Maitre du Mental, un Dieu libre et triomphant, il se meut consciemment pour toujours dans tout notre Univers.
Tel est le triomphe de la nature divine, manifestée dans la chair, l'assujettissement de la matière devenue, sous toutes ses formes, un instrument docile de l'Esprit. C'est pourquoi le Maitre a dit :
"L'Égo spirituel de l'homme, semblable à un balancier, se meut dans l'éternité entre les heures de la vie et celles de la mort. Mais si ces heures, périodes de vie terrestre et de vie posthume, sont limitées, si ces intervalles de l'éternité, passés entre le sommeil et la veille, entre la réalité et l'illusion, ont, eux aussi, leur commencement et leur fin, l'immatériel Pèlerin, lui, est éternel. C'est pourquoi les heures de sa vie posthume, celles où il se trouve sans voile, face à face avec la vérité, loin des mirages de l'existence terrestre, forment, selon nous, [88] la seule réalité. Bien que d'une durée limitée, ces intervalles rendent un double service au Sûtrâtmâ qui se perfectionne sans cesse, suit lentement et sans vaciller la route qui conduit à sa dernière transformation, et devient, en atteignant enfin le but, un Être divin. Non seulement ces intervalles l'aident à atteindre ce but mais, sans eux, Sûtrâtmâ-Buddhi ne pourrait jamais y parvenir. Sûtrâtmâ est l'acteur, et ses nombreuses et diverses réincarnations sont les différents rôles qu'il joue. Je ne pense pas que vous donneriez à ces rôles, et encore moins aux costumes portés par l'acteur dans ces rôles, le nom de personnalité. L'âme, pareille à un acteur, est obligée de jouer bien des rôles pendant le cycle des naissances, tant que n'est pas atteint le seuil de Paranirvâna ; certains rôles lui sont souvent désagréables, mais de même que l'abeille récolte de chaque fleur le miel, abandonnant le reste aux vers de terre, de même notre individualité spirituelle, le Sûtrâtmâ, ne récolte de chaque personnalité terrestre dans laquelle il a vécu, sous la loi de Karma, que l'essence de la conscience individuelle et des qualités morales et, unissant finalement toutes ces qualités en une seule, il devient un être parfait, un Dhyân-Chohan." 33 [89]
II faut bien remarquer, à ce sujet, que chaque intervalle dévachanique est conditionné par l'intervalle terrestre qui l'a précédé, et que l'homme, dans le Dévachan, ne peut assimiler que le genre spécial d'expériences qu'il a faites sur terre.
"Une personnalité sans relief, ni opinions tranchées, aura un état dévachanique sans saveur ni énergie." 34
Tous, – mari, père, savant, patriote, artiste, chrétien, bouddhiste, – assimileront, dans la vie dévachanique, les effets engendrés par les expériences de la vie terrestre ; personne ne peut absorber ou assimiler plus de nourriture qu'il n'en a récolté, ni moissonner plus qu'il n'a semé. Il ne faut qu'un moment pour jeter la semence dans le sillon, mais bien des mois sont nécessaires avant qu'elle produise un épi de blé mûr. L'épi est de même nature que le grain qui l'a produit, et le blé moissonné dans les champs d'Aanrou sera, lui aussi, de même nature que sa semence, la courte vie terrestre.

33 The Path. Mai, 1890.
34 Notes sur le Dévachan, déjà citées.

"Il existe un changement continuel dans les occupations [90] et dans la vie du Dévachan, changement plus varié même que dans la vie terrestre d'un homme ou d'une femme absorbée dans une seule direction, mais avec celle différence que, pour le Dévachanî, cette occupation spirituelle est toujours agréable et remplit sa vie de joie. Les aspirations les plus élevées de la vie terrestre forment la vie même du Dévachan ; non la prolongation indéfinie d'un "seul moment suprême", mais les mille développements, les incidents divers, les évènements basés sur ce "seul moment" ou ces moments. Les rêves de l'existence objective deviennent les réalités de l'existence subjective… La récompense préparée par la Nature à tous ceux qui ont été largement et systématiquement généreux, qui n'ont pas concentré leur affection sur un individu particulier, ni sur une chose spéciale, c'est que, lorsqu'ils sont purs, ils passent rapidement des Kâma et Rûpa Lokas dans la sphère plus élevée de Tribhuvana, car la méditation sur les idées abstraites et sur les principes universels y forme l'occupation favorite de celui qui l'occupe." 35 [91]
Rien d'impur ne peut passer le seuil du Dévachan, car la matière grossière, avec tous ses attributs, a été abandonnée dans le Kâma-Loka ; mais si le semeur n'a jeté en terre qu'une petite quantité de grain, la moisson dévachanique sera maigre, et le développement de l'âme retardé par le peu de nourriture reçue. De là l'immense importance de la vie terrestre, laquelle représente le champ à ensemencer, l'endroit où l'expérience doit être récoltée ; cette vie conditionne, règle et limite la croissance de l'âme ; elle fournit le minerai grossier que l'âme prend et façonne pendant les intervalles dévachaniques, le fondant, le forgeant, le laminant et s'en servant pour fabriquer des armes qu'elle rapportera avec elle dans la prochaine vie terrestre. L'âme riche en expériences se forgera en Dévachan une arme splendide pour sa future réincarnation ; celle qui en sera pauvre ne se fabriquera qu'une lame sans valeur, mais, dans les deux cas, les seuls matériaux utilisables sont ceux qui viennent de la terre.
L'âme, dans le Dévachan, sépare et crible ses expériences ; elle y mène une existence relativement libre et apprend peu à peu à apprécier ses expériences terrestres à leur juste valeur ; de plus, elle fait, de toutes les idées qui n'avaient [92] fait que germer sur la terre, des réalités absolues et objectives. Ainsi, de nobles aspirations sont des germes dont l'âme tirera une réalisation splendide en Dévachan, et, dans sa prochaine réincarnation, elle en rapportera l'image mentale pour la réaliser sur la terre, si l'occasion se présente et si l'entourage est propice. Car la sphère de l'intelligence est la sphère de la création, et la terre n'est que l'endroit où la pensée préexistante prend une forme matérielle. L'âme ressemble à un architecte qui dessine ses plans dans le silence d'une profonde méditation, et les apporte ensuite au monde extérieur, là où son édifice doit être construit. Elle dessine le plan de sa vie future, d'après les expériences faites dans sa vie passée, et elle retourne sur la terre pour donner une force objective et matérielle aux édifices qu'elle a projetés. Voici la description d'un Logos en activité créatrice :
"Jadis, au commencement des Kalpas, pendant que Brahmâ méditait sur la création, il en parut une dont le commencement était plongé dans l'ignorance et qui était enveloppée dans les ténèbres… Brahmâ, voyant les défauts de cette création, en projeta une autre ; pendant qu'il méditait ainsi, la création animale apparut… Trouvant que cette création était encore imparfaite, Brahmâ [93] médita de nouveau et une troisième création apparut, et elle abondait en qualités excellentes." 36
La manifestation objective suit la méditation mentale : d'abord l'idée, puis la forme. Ceci prouve que l'opinion, partagée par beaucoup de théosophes, que le temps passé en Dévachan est du temps perdu, n'est qu'une des nombreuses illusions causées par la matière grossière qui les aveugle ; leur impatience à ce sujet vient de l'erreur de croire que la véritable activité consiste à s'agiter et à se remuer beaucoup dans cette sphère matérielle ; en réalité, les actions vraiment efficaces naissent dans la méditation profonde et c'est toujours du silence que sort la parole qui crée. L'action sur ce plan serait moins faible et moins inefficace, si elle était le pur fruit de la racine profonde de méditation ; il y aurait moins d'actes inutiles, et, par conséquent, moins de perte de temps, si l'âme incarnée, pendant la vie terrestre, abandonnait plus souvent le corps pour retourner en Dévachan. Car le Dévachan est un état conscient, l'état de l'âme échappée pour un temps aux pièges de la matière, et tous ceux qui ont appris à retirer leur âme du monde des sens, [94] comme la tortue se retire sous sa carapace, peuvent entrer à volonté dans cet état. Lorsqu'ils en ressortent, leur action est prompte, décisive, sage et le temps "perdu" en méditation est plus que regagné par la force et la certitude de l'action engendrée par la pensée.

35 Notes sur le Dévachan, comme précédemment. Il y a plusieurs stades dans le Dévachan ; le Rûpa-Loka est un stade inférieur où l'Âme est entourée de formes. Dans le Tribhuvana, elle a échappé à ces personnalités.
36 Vishnu Purâna. Liv. I, ch. V.

Le Dévachan est, comme nous l'avons dit, la sphère de l'intelligence, le pays des dieux ou des âmes. Dans les Notes sur le Dévachan, déjà citées, nous lisons :
"Il y a deux champs propres aux manifestations causales ! L'objectif et le subjectif. Les énergies plus grossières trouvent leur champ d'action dans chaque nouvelle personnalité qui nait sur la terre et qui appartient au cycle des individualités en évolution. Les activités morales et spirituelles trouvent leur sphère d'action, ou sphère des effets, dans le Dévachan."
Comme les activités morales et spirituelles sont les plus importantes, puisque c'est d'elles que dépend la croissance du véritable Égo et, par conséquent, l'accomplissement du "but de la création, qui est la libération de l'âme", nous pouvons entrevoir l'immense importance de l'état dévachanique.

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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Fri, 06 Sep 2019 07:56:42 +0000
LE KAMA-LOKA — LES ÉLÉMENTAIRES http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1297-le-kama-loka-les-elementaires http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1297-le-kama-loka-les-elementaires LE KAMA-LOKA — LES ÉLÉMENTAIRES


Le mot "Élémentaire" a souvent été employé d'une façon si vague qu'il en est résulté une grande confusion. Voici la définition qu'en donne H. P. Blavatsky :
"Les Élémentaires sont, à proprement parler, les âmes des méchants désincarnés ; ces âmes se sont séparées de leur esprit divin, quelque temps avant la mort, et ont ainsi perdu leur chance d'immortalité. Mais on a pensé que dans l'état actuel de nos connaissances, il valait mieux désigner par ce terme les revenants ou fantômes des désincarnés, en général, c'est à dire tous ceux qui habitent temporairement le Kâma-Loka… Ces âmes, une fois séparées de leur Triade supérieure et de leur corps, restent dans leurs enveloppes kâma-rûpiques et sont attirées irrésistiblement vers la terre, au milieu des éléments les plus sympathiques à leur nature grossière. La durée de leur séjour dans le Kâma-Loka varie, mais elles finissent toujours par se dissoudre, atome par atome, comme un brouillard, dans les éléments qui les entourent." 27 [74]
Ceux qui étudient cette série de Manuels savent que le Manas inférieur peut se lier avec Kâma, au point d'en oublier entièrement son origine ; et l'on appelle cela, en Occultisme, "la perte de l'âme" 28. C'est, en d'autres termes, la perte du Moi personnel, lequel, en se séparant de l'Égo supérieur, l'auteur de son être, s'est condamné à périr. Une telle Âme, s'étant ainsi séparée de la Triade immortelle pendant sa vie terrestre, devient, après avoir quitté son corps physique et son corps éthérique, un véritable Élémentaire. Alors, revêtue de son corps du désir, elle vit pendant un temps plus ou moins long, selon la force vitale qu'elle possède encore ; être entièrement mauvais, dangereux et nuisible, elle cherche toujours, à l'aide de n'importe quel moyen offert par la folie et l'ignorance des âmes encore dans la chair, à regagner la vitalité qui lui échappe. Il est vrai que son sort final est la destruction, mais elle peut encore causer beaucoup de mal avant d'arriver à la destinée qu'elle s'est elle-même choisie.
Le mot Élémentaire est souvent employé, aussi, pour représenter le Manas inférieur revêtu [75] par le corps du désir, avant que ce dernier se soit séparé des principes supérieurs et que le premier ait été réabsorbé par l'auteur de son être, le Manas supérieur. Ces Élémentaires peuvent être inoffensifs ou nuisibles.
D'autres écrivains emploient aussi ce mot comme synonyme de coque et augmentent ainsi la confusion. Le terme Élémentaire ne devrait s'appliquer, tout au plus, qu'au corps du désir plus le Manas inférieur, que ce Manas soit en train de se séparer des éléments kâmiques, pour entrer de nouveau dans la source d'où il provient, ou qu'il soit séparé déjà de son Égo Supérieur et de ce fait sur le chemin de la destruction.

27 Theosophical Glossary. – Elementaries.
28 Voir The Seven Principles of Man, pp. 44-46.

 

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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Fri, 06 Sep 2019 07:51:32 +0000
LE KAMA-LOKA — LES COQUES http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1296-le-kama-loka-les-coques http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1296-le-kama-loka-les-coques LE KAMA-LOKA — LES COQUES


La coque est le corps du désir privé de la Triade qui, elle, continue sa marche progressive ; c'est le troisième des vêtements transitoires dont l'âme se dépouille et qu'elle abandonne dans le Kâma-Loka, où il doit se désintégrer.
Lorsque la vie terrestre qui vient de s'écouler a été noblement employée, ou même lorsqu'elle a été d'une pureté et d'une utilité moyennes, la coque ne possède plus qu'une petite quantité de force vitale et, après avoir été abandonnée par la Triade, elle se dissout rapidement. Mais pendant la période de décomposition, ses molécules conservent les impressions reçues durant la vie terrestre, et gardent la tendance à vibrer en réponse à des impressions qui leur sont familières. Tout étudiant de la physiologie sait que l'expression "action automatique" veut [68] dire : tendance des cellules à répéter les vibrations causées par une action volontaire ; c'est ainsi que se forment ce que nous appelons les habitudes, et c'est pour cela que nous répétons machinalement des mouvements que, d'abord, nous avons exécutés avec intention. Le corps est si fortement automatique qu'il est difficile, comme chacun le sait par expérience, de se défaire d'une phrase ou d'un geste, lorsqu'ils sont devenus "habituels".
Pendant la vie terrestre, le cops du désir est l'organe qui reçoit les impressions du dehors et qui, en même temps, y répond ; il reçoit aussi, sans cesse, les impulsions du Manas inférieur et leur répond. C'est ainsi que s'établissent les habitudes, les tendances à répéter automatiquement des vibrations familières, vibrations d'amour ou de désir, vibrations reflétant des expériences passées de toutes espèces. De même que la main est apte à répéter un geste familier, le corps du désir répète tout sentiment ou pensée habituelle ; et, quand la Triade l'a abandonné, cet automatisme persiste et la coque peut manifester des sentiments et des pensées sans l'intervention de l'intelligence et de la volonté. Nombre de réponses reçues pendant les séances viennent de telles coques attirées dans le voisinage [69] de leurs parents et amis par des attractions magnétiques qui leur ont été longtemps familières et chères ; elles répondent d'une façon automatique aux vagues d'émotion et de souvenir qui ont si souvent guidé leurs impulsions pendant la vie terrestre récemment terminée. Les seules communications dont ces coques soient capables sont des phrases d'affection, des platitudes morales,
ou des souvenirs d'évènements passés ; mais elles peuvent se produire largement, quand les conditions sont favorables, sous le stimulant magnétique des parents et amis vivants.
Quand le Manas inférieur a été fortement attiré par le côté matériel de la vie, et lorsque ses études intellectuelles ont été guidées par un motif égoïste, le corps du désir, ayant acquis un automatisme intellectuel élevé, pourra donner des réponses d'une grande valeur. Malgré cela, la marque d'originalité leur manquera, et l'intellect évoqué ne produira rien d'individuel ; on ne saisira aucun signe d'une pensée nouvelle et indépendante, ce qui serait surement le cas s'il s'agissait d'une intelligence bien douée, en action dans un nouveau milieu. La grande majorité des communications du "Monde des esprits" est remarquable par la stérilité des pensées ; les reflets [70] des scènes, des conditions et des arrangements terrestres s'y trouvent en abondance, mais c'est en vain que nous y cherchons une pensée forte et originale, digne d'intelligences délivrées de la prison de la chair. Les communications d'ordre élevé accordées occasionnellement émanent, pour la plupart, d'Intelligences non humaines, attirées par l'atmosphère pure du médium ou des assistants.
Il y a un danger incessant dans ces relations avec les coques ; car, comme ce ne sont que des coques et rien d'autre, elles répondent aux impulsions qui leur sont données du dehors, et deviennent automatiquement malicieuses et méchantes lorsque ces vibrations sont malfaisantes. C'est ainsi qu'un médium ou des assistants pourvus d'une faible moralité donneront aux coques qui se pressent autour d'eux des impulsions d'un caractère peu élevé, et qu'à leur tour tous les désirs charnels, toutes les pensées insignifiantes ou sottes provoqueront dans ces coques des vibrations synchrones qui donneront des réponses automatiques.
Les coques tombent aussi facilement sous la domination des Élémentals, forces semi-conscientes en action dans les différents royaumes de la Nature, qui emploient les coques comme [71] véhicules pour faciliter leurs tours malicieux. Le corps éthérique d'un médium et le corps du désir abandonné par son hôte immortel, sont les formes matérielles avec lesquelles les Élémentals peuvent produire un résultat fort curieux et saisissant : on peut en appeler en toute confiance à ceux qui fréquentent les séances spirites, et leur demander si les plaisanteries enfantines avec lesquelles ils sont familiers, – tirer les cheveux, pincer, frapper, jeter des objets çà et là, mettre des meubles les uns sur les autres, jouer des accordéons, etc., – ne s'expliquent pas plus raisonnablement comme caprices de forces inférieures, que comme actions "d'esprits" qui, lorsqu'ils étaient encore dans ce monde, auraient été incapables de pareilles sottises !
Mais laissons les coques se dissoudre graduellement dans leur élément et retourner dans le creuset de la Nature. Les auteurs de Perfect Way ont parfaitement expliqué le véritable caractère de la coque :
"Le véritable "revenant" est formé de la partie extérieure et terrestre de l'âme, c'est-à-dire de la partie alourdie par les soucis, les affections, les souvenirs purement mondains ; elle est abandonnée par l'âme et mène alors une existence plus ou moins définie et personnelle dans [72] la sphère astrale, où elle est capable, avec l'aide d'un médium, d'entrer en communication avec les vivants. Elle n'est, malgré cela, qu'un vêtement dont l'âme s'est dépouillée, et elle est incapable d'exister longtemps comme revenant. L'âme vraie et réelle d'une personne, l'anima divina, se détache, à la mort, de toutes ces affections charnelles qui eussent voulu la retenir près de ses terrestres hantises."26
Si nous désirons retrouver ceux que nous aimons, ce n'est point parmi les ombres du Kâma-Loka que nous devons les chercher. "Pourquoi cherchez-vous les vivants parmi les morts ?"

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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Fri, 06 Sep 2019 07:50:23 +0000
KÂMA-LOKA — DESTINÉE DE PRANA ET DE KAMA http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1295-kama-loka-destinee-de-prana-et-de-kama http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1295-kama-loka-destinee-de-prana-et-de-kama KÂMA-LOKA — DESTINÉE DE PRANA ET DE KAMA


Loka est un mot sanscrit que l'on peut traduire par lieu, monde, pays ; de sorte que Kâma-Loka veut dire, littéralement, le lieu ou le monde de Kâma ; et Kâma est le nom donné à cette partie de l'organisme humain qui ressent les passions, les émotions, les désirs que l'homme a en commun avec les animaux inférieurs 16. Dans cette partie de l'univers, dans le Kâma-Loka, se trouvent tous les êtres humains qui n'ont plus de corps physique ni de double éthérique, mais qui sont encore emprisonnés dans le corps des émotions et des passions. Le Kâma-Loka contient aussi beaucoup d'autres habitants, mais, pour le moment, nous ne nous occuperons que des êtres humains qui viennent de franchir le vestibule de la Mort. [44] C'est ceux-là que nous nous proposons d'étudier.
Que l'on me permette, ici, une digression, à propos de ces régions de l'univers qui diffèrent de la région matérielle et sont peuplées par des êtres intelligents. La philosophie ésotérique affirme l'existence de ces mondes qui sont connus des Adeptes, et que beaucoup d'autres hommes et femmes, moins développés que les Adeptes, connaissent également par expérience personnelle. Tout ce qui est nécessaire pour pouvoir explorer et étudier ces régions, c'est le développement de certaines facultés qui sont à l'état latent en tout homme. L'homme "vivant", pour nous servir du terme généralement adopté, peut quitter son corps physique et son corps éthérique, et aller explorer ces régions sans passer par les portes de la mort.
Ainsi, nous lisons dans le Theosophist que l'Esprit de l'homme peut acquérir une grande somme de connaissance si, tout en gardant pleinement conscience de lui-même, il parvient à entrer en relation avec le monde spirituel.
"Soit comme dans le cas d'un Adepte initié qui, en revenant sur la terre, conserve le souvenir net et distinct, jusque dans les moindres détails, des faits qu'il a recueillis [45] et des informations qu'il a obtenues dans les sphères invisibles des "Réalités"." 17
16 Voir The Seven Principles of Man, pp. 17-21.
17 Theosophist. Mars 1882, p. 158 (note).

Ces régions deviennent, ainsi, des réalités, des faits scientifiques aussi définis, aussi certains, aussi familiers pour lui, que le serait un voyage en Afrique, accompli de la manière ordinaire : après avoir exploré les lacs et les déserts, il retournerait dans son pays ayant accumulé des connaissances et des expériences variées. Un explorateur accrédité s'inquièterait fort peu de toutes les critiques que des personnes qui n'auraient jamais été en Afrique pourraient faire sur ses récits ; il raconterait simplement ce qu'il a vu, décrirait les animaux dont il a étudié les habitudes, esquisserait le pays qu'il a traversé, faisant un résumé des traits et des produits qui le caractérisent. Si des individus qui n'ont jamais voyagé le contredisaient, se moquaient de lui, il ne s'en fâcherait point, ni ne s'en attristerait ; il les laisserait dire. L'ignorance ne démontre rien contre la science, quand même elle répèterait à l'infini que la science ne sait rien. L'opinion de cent personnes sur un sujet qu'elles ignorent entièrement, ne pèse pas plus que l'opinion d'une [46] seule d'elles. L'évidence d'un fait est augmentée lorsque plusieurs témoins, affirmant tous la même chose, rendent témoignage de leur connaissance de ce fait ; mais une simple négation, répétée mille fois, n'augmente en rien sa valeur.
Il serait bien étrange, en effet, que l'espace autour de nous fût vide, fût un vaste désert, et que les habitants de la terre fussent les seules formes dans lesquelles l'intelligence pût se manifester. Comme le Dr Huxley a dit :
"Sans sortir du domaine de ce que nous savons, il est facile, par analogie, de peupler l'univers d'êtres de grades toujours plus élevés, jusqu'à ce qu'on arrive à quelque chose qui ne se distingue pratiquement plus de l'omnipotence, de l'omniprésence, et de l'omniscience." 18
Si ces êtres n'ont pas les mêmes organes que nous, si leurs sens correspondent à des vibrations différentes de celles qui affectent les nôtres, nous pouvons vivre les uns à côté des autres, nous pouvons nous côtoyer, nous rencontrer, passer même à travers les uns des autres, sans en savoir jamais davantage sur notre existence réciproque.
M. Crookes nous fait entrevoir la possibilité [47] de cette coexistence, ignorée, de différents êtres intelligents, et il suffit d'un faible effort d'imagination pour en accepter la notion. Il dit :
18 Essays upon some Controverted Questions, p. 36.

"Il n'est pas improbable qu'il existe d'autres êtres pourvus de sens dont les organes ne correspondent pas avec les rayons de lumière auxquels notre oeil est sensible, mais qui soient capables de percevoir d'autres vibrations qui nous laissent insensibles. De tels êtres vivraient en réalité dans un monde différent du nôtre. Figurez-vous, par exemple, quelle idée nous nous ferions des objets qui nous entourent, si nos yeux, au lieu d'être sensibles à la lumière du jour, ne l'étaient qu'aux vibrations électriques et magnétiques. Le verre et le cristal deviendraient alors des corps opaques. Les métaux seraient plus ou moins transparents, et un fil télégraphique suspendu dans l'air paraitrait un trou long et étroit, traversant un corps d'une solidité impénétrable. Une machine électrodynamique en action ressemblerait à un incendie, tandis qu'un aimant permanent réaliserait le rêve des mystiques du Moyen Age et deviendrait une lampe perpétuelle, brulant sans se consumer et sans besoin d'être alimentée d'aucune manière." 19

19 Fortnightly Review, 1872, p. 176

Le Kâma-Loka est une région peuplée, tout comme notre monde, d'êtres plus ou moins intelligents, et remplie de formes et de types vivants divers, aussi différents entre eux qu'un brin d'herbe et un tigre, et qu'un tigre et un [48] homme. Ce monde et le nôtre sont enlacés l'un dans l'autre, mais comme leur substance matérielle diffère complètement, ils existent sans avoir connaissance l'un de l'autre. Ce n'est que dans des circonstances qui sortent de l'ordinaire, que les habitants de ces deux mondes peuvent avoir conscience de leur existence mutuelle. Un être humain peut, en suivant un système d'entrainement tout particulier, se mettre en contact avec plusieurs des citoyens demi-humains du Kâma-Loka et s'en faire obéir. Les êtres humains qui ont quitté la terre, et dans lesquels les éléments kâmiques étaient prédominants, peuvent être facilement attirés par les éléments kâmiques des vivants, et, avec leur aide, avoir de nouveau conscience des scènes qu'ils viennent de quitter. De même, des êtres vivants peuvent établir des méthodes de communication avec ceux qui ont quitté ce monde, et, comme nous l'avons dit plus haut, ayant appris à abandonner à volonté leur corps, ils peuvent, grâce à certaines facultés qu'ils ont développées, pénétrer dans la sphère du Kâma-Loka. Ce qu'il importe ici de saisir et de retenir, c'est que le Kâma-Loka est une région bien définie, habitée par des êtres très variés, parmi lesquels se trouvent les humains désincarnés. [49]
Retournons, après cette digression nécessaire, à l'être humain spécial dont nous retraçons ici la destinée et qui doit nous servir de types. Nous l'avons déjà dépouillé de son corps physique et de son double éthérique ; examinons-le, maintenant, dans cet état de courte durée qui suit immédiatement la perte de ces deux corps.
H. P. Blavatsky, après avoir cité une description de l'homme après la mort, par Plutarque, dit :
"Vous pouvez voir que cette doctrine montre l'homme comme septénaire pendant la vie, et comme quinaire immédiatement après la mort, dans Kâma-Loka." 20

20 La Clef de la Théosophie.

Prâna, cette portion de l'énergie vitale que l'homme s'approprie pendant son incarnation, ayant perdu son véhicule, le double éthérique, lequel, de même que le corps physique, s'est soustrait à la force qui le gouvernait, est obligé de retourner au grand réservoir de la vie universelle. Pareil à de l'eau contenue dans un verre que l'on plonge dans un bassin et qui, lorsque le verre se brise, se mêle forcément à l'eau qui l'entoure, Prâna, lorsqu'il a perdu les [50] corps qui formaient son enveloppe extérieure, se mêle de nouveau à la vie universelle. Ce n'est "qu'immédiatement après la mort" que l'homme est quintuple dans sa constitution, car Prâna, en tant que principe distinctement humain, ne peut plus exister comme tel, une fois que son véhicule est en décomposition.
L'homme se trouve alors seulement revêtu par le Kâma-rûpa, ou corps de Kâma, le corps du désir, matière astrale fort éthérée, qu'on appelle souvent "fluidique" à cause de la facilité avec laquelle elle reçoit l'empreinte des formes projetées du dehors, ou moulées du dedans. L'homme véritable, la triade immortelle, est là, revêtu de son dernier vêtement terrestre, de cette forme subtile, sensitive et responsive, à laquelle, pendant son incarnation, il a eu la faculté de sentir, désirer, jouir et souffrir, dans le monde physique.
"Quand l'homme meurt, ses trois principes inférieurs, – le corps, la vie, et ce véhicule de la vie, le corps éthérique ou double de tout homme vivant, – l'abandonnent pour toujours. Alors, ses quatre principes supérieurs, – le principe central ou moyen (l'âme animale ou Kâma-rûpa, avec ce qu'elle s'est assimilé du Manas inférieur) et la Triade supérieure, – se trouvent dans le Kâma Loka." 21 [51]
Le corps du désir subit, peu après la mort, un changement marqué. Par suite des différences de densité de la matière astrale dont il est composé, une série de coques ou enveloppes se constitue, les plus denses défendant, à l'extérieur, le moi conscient des moindres contacts et atteintes du dehors. Si rien ne la trouble, la conscience se replie sur elle-même et se prépare pour le prochain pas en avant, pendant que le corps du désir désintègre, une à une, ses coques ou enveloppes.
Jusqu'au point du réarrangement de la matière du corps du désir, l'état après la mort est à peu près le même pour tous : "une demi-conscience de soi, rêveuse et paisible", comme nous l'avons dit ; dans les cas les plus favorables, on passe, sans se réveiller, de cette demi-léthargie à "l'état d'inconscience pré-dévachanique", état où l'on n'a plus conscience de rien, et à la fin duquel on s'éveille heureusement dans le Dévachan, pour y jouir du repos qui sépare deux incarnations. Mais comme, arrivé là, différentes possibilités se présentent, nous décrirons, d'abord, l'évolution normale et non interrompue qui a lieu dans le Kâma-Loka, jusqu'au moment où l'être atteint le seuil du Dévachan ; alors nous examinerons les [52] cas soumis à des conditions d'un autre ordre.
Lorsqu'une personne a mené une vie pure, et s'est toujours appliquée à s'identifier avec la partie supérieure plutôt qu'avec la partie inférieure de son être, ses émotions ont été faibles et modérées. Elles ne pourront donc pas s'affirmer fortement dans le Kâma-Loka, après leur séparation du corps physique et du double éthérique, après le retour de Prâna à l'océan universel de la vie, quand l'être n'est plus revêtu que du Kâma-rûpa. Durant la vie terrestre, Kâma et le Manas inférieur sont liés fortement ; dans le cas dont nous parlons, Kâma est faible, Manas inférieur l'a beaucoup purifié. L'intelligence qui s'est mêlée aux passions, aux émotions et aux désirs, les a également purifiés, s'est assimilé leur partie élevée, l'a pour ainsi dire absorbée en elle-même, de sorte que tout ce qui reste de Kâma n'est qu'un résidu facile à rejeter, et dont la Triade immortelle se débarrasse aisément. Cette Triade immortelle, l'Homme véritable, concentre lentement ses forces, rassemble les souvenirs de la vie terrestre qu'elle vient de quitter, ses affections, ses espérances, ses aspirations, et se prépare à sortir du Kâma-Loka pour passer dans le repos heureux du Dévachan, le "séjour des Dieux", [53] ou, comme disent quelques-uns, "la terre de félicité".

21 La Clef de la Théosophie.

Le Kâma-Loka

"Est une localité astrale, le Limbus de la théologie scolastique, l'Hadès des anciens ; strictement parlant, il n'est une localité que dans un sens relatif, car il n'a ni circonférence définie, ni limites précises, mais il existe dans l'espace subjectif, c'est-à-dire, au-delà de la perception de nos sens. Pourtant, il existe, et c'est là que les eidolons astraux de tous les êtres qui ont vécu, y compris les animaux, attendent leur seconde mort. Pour les animaux, elle vient avec la décomposition et la disparition de leurs particules astrales. Pour eidolon humain, elle commence lorsque la Triade Atmâ-Buddhi-Mânas se "sépare" des principes inférieurs ou reflet de son ex-personnalité, en tombant dans l'état dévachanique." 22

22 La Clef de la Théosophie.

Cette seconde mort est donc le passage de la Triade immortelle de la sphère kâmalocique, si intimement reliée à celle de la terre, à l'état supérieur de Dévachan, dont nous parlerons plus tard. Le type humain, que nous considérons à présent, passe le Kâma-Loka dans cet état léthargique et paisible déjà écrit et, si rien ne vient le troubler, il ne reviendra conscient qu'après être passé par ses différents stades et que le calme aura fait place à la joie suprême. [54]
Mais, pendant tout le temps que les quatre principes – la Triade immortelle et Kâma – demeurent dans Kâma-Loka, que cette période soit longue ou courte, qu'elle dure des jours ou des siècles, ces principes sont à la portée des influences terrestres. Dans l'exemple que nous venons d'étudier, un réveil peut être causé par la douleur passionnée et les désirs des amis qui sont restés sur la terre ; et ces sentiments, qui font vibrer violemment les éléments kâmiques des vivants, peuvent transmettre leurs vibrations jusque dans le Kâma-Rûpa des désincarnés et atteindre et réveiller le Manas inférieur, qui n'a pas encore effectué sa séparation, ni rejoint l'Intelligence spirituelle qui est la cause de son être. Il peut alors secouer sa torpeur et se rappeler vivement la vie terrestre qu'il vient de quitter et, si ses amis affligés sont en relation avec un médium, il peut, directement ou indirectement, se servir du corps physique et du corps astral du médium pour parler ou écrire à ceux qu'il a quittés.
Ce réveil est accompagné souvent de grandes souffrances et, même lorsque ces douleurs n'existent pas, la marche de la libération de la Triade immortelle est brusquement interrompue et le moment de la délivrance finale est retardé. [55] Parlant de cette possibilité des communications, pendant la période qui suit immédiatement la mort et avant que l'homme libéré passe dans le Dévachan, H. P. Blavatsky dit :
"On pourrait se demander si, en dehors de quelques cas exceptionnels – où le désir des mourants de retourner avec une intention bien déterminée force l'intelligence à rester éveillée, auquel cas c'est réellement l'individualité, "l'Esprit", qui entre en communication – on pourrait, dis-je, se demander si un être vivant a jamais véritablement gagné quelque chose à ce retour de l'Esprit sur le plan matériel. L'Esprit est ébloui après la mort et tombe bientôt dans ce que nous appelons la léthargie pré-dévachanique." 23

23 La Clef de la Théosophie.

Un désir intense peut pousser l'être désincarné à retourner, de lui-même, vers ceux qui sont restés dans les larmes, mais ce retour spontané est fort rare de la part des personnes du type que nous étudions à présent. Si on les laisse en paix, elles s'endorment généralement jusqu'au réveil dans le Dévachan et évitent ainsi les luttes et les souffrances qui entourent la seconde mort.
Lorsque la Triade immortelle prend son vol définitif, ce qui reste dans le Kâma-Loka n'est [56] plus que le Kâma-Rûpa, la coque ou fantôme sans vie, qui se décompose peu à peu. Nous en parlerons prochainement, lorsque nous examinerons le type humain ordinaire, c'est-à-dire celui d'un homme ou d'une femme dépourvue de spiritualité élevée, mais ne possédant aucune mauvaise tendance marquée.
Lorsqu'un homme ou une femme d'essence moyenne entre dans le Kâma-Loka, son intelligence spirituelle est revêtue d'un corps de désirs qui possède encore une vigueur et une vitalité considérables. Le Manas inférieur, lié étroitement à Kâma pendant la vie terrestre qui vient de finir, ayant vécu pleinement de la vie des sens et joui des plaisirs et des émotions variés qu'ils procurent, ne peut se libérer immédiatement des chaines qu'il a forgées, et retourner de suite à l'Intelligence supérieure, source de son être. Il en résulte pour lui un délai considérable dans le monde transitoire du Kâma-Loka ; ce délai dure jusqu'à ce que les désirs se soient affaiblis suffisamment pour ne plus pouvoir retenir l'âme captive.
Comme nous l'avons dit, pendant que la Triade immortelle et Kâma restent ensemble dans le Kâma-Loka, une communication entre les êtres désincarnés et ceux qui vivent sur la [57] terre est possible. Une telle communication est même généralement fort recherchée par ceux des êtres désincarnés que les désirs et les passions attirent encore fortement vers la terre qu'ils ont laissée ; leur intelligence ne s'est pas développée suffisamment sur le plan qui lui est propre pour pouvoir y trouver une satisfaction et un bonheur complets. Le Manas inférieur soupire encore vers les plaisirs kâmiques, vers les sensations vives et ardentes de la vie des terrestres, et ces désirs peuvent le ramener vers les scènes qu'il a quittées avec tant de regrets. Parlant de la possibilité de la communication entre l'Égo d'un désincarné et un médium, H. P. Blavatsky dit dans le Theosophist 24, d'après les enseignements qu'elle a reçus des Adeptes, que cette communication peut se produire durant deux intervalles :
"Le premier intervalle est cette période qui sépare la mort physique de l'entrée de l'Égo spirituel dans cet état connu dans la Doctrine ésotérique des Arhats sous le nom de Bar-do ; nous l'avons traduit par période de "gestation" (pré-dévachanique)."
Quelques-unes des communications obtenues par l'intermédiaire des médiums proviennent [58] de cette source, c'est-à-dire de l'entité désincarnée rappelée ainsi vers la sphère terrestre ; faveur cruelle, puisqu'elle retarde l'évolution, et introduit un élément de disharmonie dans ce qui devrait être une progression bien ordonnée. La période de Kâma-Loka est ainsi prolongée, car le Corps du désir recevant satisfaction conserve son pouvoir sur l'Égo, et l'âme ne peut regagner sa liberté, l'Hirondelle immortelle est retenue prisonnière par les filets de la terre.
Quant aux personnes qui ont mené une existence immorale, qui n'ont pensé qu'à stimuler et gratifier leurs passions animales, qui ont développé outre mesure les appétits de leur Corps du désir et qui ont laissé dépérir
24 Juin 1882, art. "Seeming Discrepancies".
même leur intelligence inférieure, elles restent fort longtemps dans le Kâma-Loka, tourmentées par le désir ardent de la vie terrestre qu'elles ont abandonnée, et par celui des plaisirs charnels qu'elles ne peuvent plus gouter depuis la perte de leur corps physique. Ce sont elles qui entourent les médiums et les sensitifs, et essaient de s'en servir pour leur propre satisfaction ; aussi comptent-elles parmi les forces les plus dangereuses que les curieux et les étourdis puissent affronter dans leur ignorance. [59]
Dans une autre classe d'entités désincarnées, sont compris tous ceux dont la vie a été brisée prématurément, soit par leur faute, soit par celle des autres, soit par le fait d'un accident. Leur sort dans le Kâma-Loka dépend des conditions dans lesquelles ils vivaient au moment de quitter la terre, car tous ceux qui se suicident ne sont pas coupables au même point, et le degré de leur responsabilité personnelle peut varier dans une mesure illimitée. Leur condition a été décrite de la manière suivante :
"Bien que tous les suicidés ne soient pas entièrement privés de leurs sixième et septième principes et qu'ils maintiennent tout leur pouvoir dans les séances spirites, ils sont cependant séparés par un abime de ces principes supérieurs jusqu'au moment où la mort naturelle aurait dû se produire chez eux ; ces principes restent, dans ce cas, dans un état passif et négatif, tandis que dans les cas de mort accidentelle, les groupes supérieurs et inférieurs s'attirent mutuellement. Un Égo bon et innocent gravite irrésistiblement vers son sixième et son septième principe et s'endort bercé par d'heureux songes ; parfois encore, il reste dans un sommeil profond et sans rêves, jusqu'à ce que son heure sonne. Avec un peu de réflexion et en songeant que [60] l'ordre et la justice éternelle doivent nécessairement régner, l'on en comprendra aisément la raison. La victime, qu'elle soit bonne ou mauvaise, n'est pas responsable de sa mort, même si cette mort est la conséquence d'une action commise dans une vie antérieure et, par conséquent, le résultat de la Loi de Rétribution. Car, dans ce cas, elle n'est pas le résultat direct d'une action commise délibérément par l'Égo personnel pendant la vie au cours de laquelle il s'est trouvé tué. S'il avait vécu davantage, il aurait peut-être pu expier ses péchés d'une façon plus efficace, et lorsque l'Égo a payé les dettes de celui qui les a contractées, l'Égo personnel est à l'abri des coups de la justice rétributive. Les Dhyân-Chohans, qui n'ont aucune influence sur le sort de l'Égo humain tant qu'il est vivant, protègent la faible victime lorsqu'elle est jetée violemment hors de son élément dans un élément nouveau, pour lequel elle n'est encore ni mure, ni suffisamment préparée."
Tous ces désincarnés, suicidés ou tués par accident, peuvent entrer en communication avec les habitants de la terre, quoique ce soit à leur détriment. Comme il a été dit ci-dessus, l'être droit et innocent sommeille paisiblement jusqu'à épuisement du temps qu'il aurait pu [61] vivre. Mais si la victime d'un accident est dépravée et grossière, son sort est des plus tristes.
"Les ombres infortunées vouées au péché et à la sensualité, errent au hasard (non comme coques, car le lien qui les unit à leurs deux principes supérieurs n'est pas entièrement brisé) jusqu'à ce que sonne l'heure de leur mort 25. Arrachées aux scènes de la vie dans toute la force de leurs passions terrestres, elles cherchent les occasions que les médiums leur offrent de gouter de nouveau à ces sensations. Elles forment, les Pishâchas, les Incubes et Succubes du Moyen Age, les démons de la soif, de la gloutonnerie, de la cupidité et de l'avarice ; elles sont ces Élémentaires fourbes, méchants et cruels qui poussent leurs victimes à commettre d'horribles crimes, et qui sont heureux de les mettre à exécution ! Ces vampires psychiques causent non seulement la perte de leurs victimes, mais lorsqu'ils arrivent à la fin de la période naturelle de leur vie, ils sont emportés par leurs impulsions infernales loin de l'aura de la terre, dans des régions où ils souffrent, pendant longtemps, des tortures [62] inouïes, et finissent par être complètement annihilés."
"Les causes qui produisent "un être nouveau" et qui déterminent la nature du Karma sont Trishnâ (Tanhâ) – la soif, le désir d'une existence sensuelle, – et Upâdâna, – la réalisation, l'achèvement de ce désir (Trishnâ). Or, les
25 L'heure à laquelle la mort naturelle aurait sonné pour eux, si un accident n'avait hâté leur disparition du plan physique. NDT.
médiums aident à celte réalisation au nec plus ultra, dans le cas d'un Élémentaire, qu'il soit suicidé ou victime. Règle générale, tous ceux qui meurent d'une mort naturelle, restent un certain temps, de "quelques heures à plusieurs années", dans le cercle d'attraction de la terre, – c'est-à-dire dans le Kâma-Loka. Mais ceux qui meurent d'une mort violente ou qui se suicident font exception à la règle. De sorte qu'un Égo destiné à vivre quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans et qui s'est tué, ou a été tué par accident, supposons à l'âge de vingt ans, doit vivre, dans le Kâma-Loka, non "quelques années" mais, dans son cas, soixante ou soixante-dix ans comme Élémentaire ou, plutôt, comme "fantôme terrestre", puisque, malheureusement pour lui, il n'est pas encore une Coque. Heureux, trois fois heureux, comparativement, sont ces êtres désincarnés qui dorment leur long sommeil et vivent en rêve dans le sein de l'Espace ! [63] Malheur à ceux que Trishnâ attire vers les médiums, et malheur à ces derniers s'ils les tentent en leur offrant un Upâdâna facile ! Car, en les recevant et en satisfaisant leur soif de vie, le médium les aide à développer en eux – de fait, c'en est la cause – un nouvel assemblage de Skandhas, un nouveau corps qui possèdera des tendances et des passions pires que celles du corps qu'ils ont perdu. Tout l'avenir de ce nouveau corps sera donc déterminé, non seulement par le Karma des fautes du groupe de skandhas précédents, mais aussi par celui du nouveau groupe destiné à l'être futur. Si les médiums et les spirites savaient que, chaque fois qu'ils accueillent avec transport un nouvel "ange gardien", ils l'attirent dans un Upâdâna qui causera, plus tard, des maux incroyables au nouvel Égo qui renaitra sous son ombre fatale, et qu'avec chaque séance, surtout celles où l'on produit des matérialisations, ils multiplient à l'infini les causes du mal qui feront échouer l'infortuné Égo dans sa naissance spirituelle ou l'obligeront à renaitre dans une existence plus mauvaise encore, – peut-être seraient-ils moins généreux dans leur hospitalité."
Une mort prématurée, qu'elle soit causée par le vice, par un excès d'étude ou par un sacrifice [64] volontaire à une grande cause, amènera toujours un certain délai dans le Kâma-Loka, mais l'état de l'entité désincarnée dépendra des motifs qui ont abrégé sa vie.
"Il est bien peu d'hommes, si tant est qu'il y en ait, qui soient persuadés qu'en s'adonnant au vice ils se préparent une mort prématurée. Telle est la punition infligée par Mayâ. Les "vices" n'échappent pas à la punition qu'ils méritent ; mais c'est la cause qui est punie, et non l'effet, surtout un effet qui reste imprévu malgré sa probabilité. On pourrait aussi bien dire alors qu'un homme s'est "suicidé" lorsqu'il est mort à la mer dans une tempête, ou lorsqu'il a été tué par un excès de travail mental. L'eau est un élément dans lequel un homme peut se noyer, et un travail mental exagéré produit un ramollissement du cerveau qui peut également occasionner la mort. Si l'on avait cette idée on ne devrait pas traverser le Kâlapâni, ni même prendre un bain, de peur de s'évanouir et de mourir noyé (nous connaissons tous de semblables exemples) ; un homme ne pourrait plus faire son devoir, ni se sacrifier, comme beaucoup d'entre nous, pour une cause louable, si élevée fût-elle. Tout est dans le motif et l'homme n'est puni que dans les cas de responsabilité directe. Quand il [65] s'agit d'une victime, l'heure de la mort naturelle est devancée accidentellement, tandis que lorsqu'un homme se suicide, il la provoque volontairement et avec pleine et entière connaissance des conséquences qui en résulteront. De sorte qu'un homme qui se tue dans un accès de folie temporaire, n'est pas un suicidé, au grand grief et souci, souvent, des Compagnies d'assurance sur la vie. Aussi n'est-il pas abandonné sans défense aux tentations du Kâma-Loka, il s'endort comme toute autre victime."
La population du Kâma-Loka recrute, comme on le voit, des éléments particulièrement dangereux chaque fois qu'un acte de violence, légal ou illégal, arrache le corps physique de l'âme et envoie celle-ci dans le Kâma-Loka, revêtue du Corps du désir, toute palpitante de haine, de passion, d'émotion, remplie de voeux ardents de vengeance ou de luxure non satisfaite. Un meurtrier vivant n'est pas un membre agréable de la société, mais un meurtrier soudainement expulsé de son corps, est une entité bien plus dangereuse encore : la société peut se défendre contre le premier, mais, dans son état actuel d'ignorance, elle reste sans défense contre le second. [66]
Finalement la Triade immortelle s'affranchit du Corps du désir et abandonne le Kâma-Loka ; le Manas supérieur rappelle à lui son rayon coloré par les scènes terrestres qu'il a traversées, garde l'empreinte des expériences faites par la personnalité à laquelle il a servi de guide. Le laboureur est rappelé de son champ et retourne à sa demeure, emportant ses gerbes, grandes ou petites, selon que la moisson de la vie a été pauvre ou abondante. Quand la Triade a quitté le Kâma-Loka, elle sort complètement de la sphère d'attraction de la terre.
"Dès que l'Égo est sorti du Kâma-Loka – qu'il a traversé "le Pont d'Or" qui conduit aux "sept Montagnes d'Or", – il ne peut plus s'entretenir familièrement avec les faciles médiums."
Il est des cas exceptionnels, qui seront expliqués plus tard, dans lesquels il est possible de s'élever jusqu'à l'un de ces Égos ; mais l'Égo est hors de l'atteinte du médium ordinaire, et il ne peut plus être rappelé dans la sphère terrestre. Avant de suivre la Triade dans son développement progressif, nous étudierons le sort du corps du désir, abandonné à ce moment dans le Kâma-Loka comme un simple reliquum.

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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Fri, 06 Sep 2019 07:48:38 +0000
LA DESTINÉE DU DOUBLE ÉTHÉRIQUE http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1294-la-destinee-du-double-etherique http://www.hierarchie.eu/nouvelle-lune-et-pleine-lune-par-mdk/10-accueil/1294-la-destinee-du-double-etherique LA DESTINÉE DU DOUBLE ÉTHÉRIQUE


Le double éthérique est la contrepartie éthérée du corps grossier de l'homme. C'est ce double que, pendant la vie, l'on aperçoit quelquefois près du corps, et dont l'absence plonge ce dernier dans une espèce de coma ou semi-léthargie. Ce double étant le réservoir ou véhicule du principe de vie pendant la vie terrestre, sa sortie du corps se fait sentir par un ralentissement général de toutes les fonctions vitales, même lorsque le fil qui unit ces deux corps persiste. Comme nous l'avons déjà dit, la rupture de ce fil c'est la mort du corps.
Quand le double éthérique abandonne définitivement le corps, il ne s'en éloigne pas beaucoup et flotte généralement au-dessus de lui, dans un état de rêverie paisible, à moins que de violents chagrins, de bruyantes émotions n'entourent le cadavre dont il vient de se séparer. [37] Et ici, nous saisirons l'occasion de dire combien il est nécessaire d'observer une grande tranquillité et de rester maitre de soi, dans la chambre mortuaire, pendant que le double éthérique se retire du corps en entrainant avec lui les principes supérieurs, aussi bien qu'après qu'il s'est retiré. Car, pendant ce temps, l'Égo voit passer rapidement devant lui sa vie tout entière, comme l'ont raconté certaines personnes qui, pendant la submersion, sont passés par cet état spécial de conscience, tandis que leur corps se trouvait comme mort. Un Maitre a écrit :
"Lorsque nous touchons à nos derniers moments, notre vie tout entière se réfléchit dans notre mémoire, et les faits les plus oubliés surgissent de tous côtés ; une image chassant l'autre, un évènement succédant à l'autre… L'homme peut souvent paraitre mort, et pourtant, même après sa dernière respiration, après le dernier battement de son coeur, après que le dernier degré de chaleur ait abandonné le corps, le cerveau pense et l'Égo revoit toute sa vie en quelques instants. Parlez bas, vous qui vous trouvez auprès d'un lit d'agonie, en face de la présence solennelle de la mort ! Et, surtout, gardez le silence, au moment où elle a saisi le mourant de sa main de glace. Parlez bas, je le [38] répète, de peur de troubler la tranquillité de ses pensées, et d'empêcher le passé de compléter son oeuvre en projetant ses reflets sur le voile de l'avenir." 13
C'est le moment où les formes-pensées sans nombre qui ont agité la vie qui vient de s'éteindre, se groupent autour de celui qui les a créées. Elles s'entrecroisent, s'entrelacent pour former l'image complète de cette vie, et c'est alors qu'elles sont empreintes, dans leur totalité, sur la lumière astrale. Les tendances prédominantes, les pensées et les habitudes les plus enracinées, affirment leur suprématie et forment les signes caractéristiques qui apparaitront dans les incarnations successives, et auxquels on donne le nom de "qualités innées". Cette minute solennelle, où se fait comme un compte rendu de la vie et la lecture des annales karmiques, est bien mal choisi par les parents et amis pour donner libre cours à leur douleur.
"Au moment solennel de la mort, même lorsque cette mort est soudaine, tout homme voit reparaitre devant lui les scènes de sa vie passée, jusque dans leurs moindres [39] détails. Pendant un court instant, la personnalité devient une avec l'Égo individuel qui sait tout. Mais cet instant suffit pour lui montrer l'enchainement des causes qui ont déterminé toutes les actions de sa vie. Il se voit et se comprend alors tel qu'il est véritablement, sans se flatter, sans se faire illusion. Il lit sa propre vie, restant comme un spectateur qui regarde la scène qu'il est en train de quitter." 14

13 Man : Fragments of Forgotten History, pp. 119-120.
14 Clef de la Théosophie, H. P. Blavatsky.

À cette vision éblouissante succède, pour le commun des mortels, l'état paisible et rêveur, à moitié léthargique, qui a été décrit plus haut, et, pendant ce temps, le double éthérique flotte au-dessus du corps auquel il a appartenu et dont il est, à ce moment, entièrement séparé.
Quelquefois ce double est aperçu dans la maison ou dans le voisinage, quand la pensée du mourant s'est portée fortement vers quelqu'un qu'il a quitté, ou lorsqu'il n'a pu achever une chose qui lui tenait à coeur, qu'il est inquiet et agité, ou, encore, lorsque quelque dérangement particulier est venu troubler la tranquillité de son départ. Dans ces conditions, ou dans d'autres de même nature, le double éthérique peut être vu ou entendu. Il a l'air rêveur, distrait ; il est silencieux, vague et indifférent.
Comme les jours s'écoulent, les cinq principes [40] supérieurs se dégagent peu à peu de leur enveloppe éthérique et l'abandonnent, de même qu'ils ont abandonné déjà le corps physique. Ils passent alors, comme entité quintuple, dans un état qui formera un prochain sujet d'étude, laissant le double éthérique avec le corps dense, dont il est la contrepartie ; le double éthérique devient ainsi un cadavre astral, tout comme le corps est devenu un cadavre physique. Ces deux cadavres restent l'un près de l'autre, et se décomposent ensemble. Ces fantômes éthériques sont vus quelquefois dans les cimetières par les clairvoyants. Ils ressemblent parfois au corps physique de la personne morte, quelquefois affectent la forme d'un brouillard léger ou d'une faible lumière violette. Un de mes amis vit, une fois, un de ces cadavres éthériques dans un état de décomposition repoussante ; vision horrible qui, dans ces cas, ne rend certainement pas le don de clairvoyance désirable ! Cette décomposition continue pari passu, jusqu'à ce que tout le corps physique, à l'exception du squelette, ait disparu. Les particules ainsi dispersées vont former d'autres combinaisons.
L'un des grands avantages de la crémation, indépendamment des raisons sanitaires qui militent [41] en sa faveur, c'est qu'elle rend plus promptement à la Mère-nature les éléments matériels et éthériques des cadavres, réduits par la combustion. Au lieu d'une décomposition lente et graduelle, c'est une dissociation rapide, et il ne reste aucune particule de ces deux corps qui soit capable de devenir une source de maux sur les plans auxquels ils appartiennent.
On peut donner un semblant de vie aux cadavres éthériques après la mort, mais seulement pour un court espace de temps. Le Dr Hartmann écrit à ce sujet :
"Le cadavre récent d'une personne morte subitement peut être galvanisé et acquérir un semblant de vie par l'application d'une batterie galvanique. De même, on peut donner au cadavre astral (éthérique) une vie artificielle, en lui transmettant une partie du principe vital d'un médium. Si ce cadavre astral a appartenu à une personne intelligente, il parlera comme une personne intelligente ; si c'était le cadavre d'un sot, il parlera comme un sot." 15
15 Magic, White and Black, pp. 109-110, 3e édition.
Cette horrible action ne peut être exécutée que dans le voisinage du cadavre physique et pendant très peu de temps après la mort ; mais il a été enregistré de semblables cas de galvanisation [42] du cadavre éthérique, pratiqués sur la tombe de la personne défunte. Inutile d'ajouter que c'est là un acte très coupable et qu'il entre dans le domaine de la Magie noire. Si le cadavre éthérique et le cadavre physique ne sont pas promptement détruits par le feu, il faut les laisser dans le silence et l'obscurité, silence et obscurité qui font, de celui qui les trouble, le pire des profanateurs.

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bon.christo@free.fr (Super User) HIERARCHIE.EU Fri, 06 Sep 2019 07:43:01 +0000