DÉTAIL DE LA FORMATION DU KARMA


Il faut que l'étudiant reconnaissance en l'Âme humaine, en l'Égo, le créateur du Karma, une entité qui se forme, une individualité vivante, dont la sagesse et le développement mental progressent à mesure qu'il avance sur le chemin de son évolution séculaire ; il ne faut pas qu'il perde de vue l'identité fondamentale du Manas supérieur avec le Manas inférieur. C'est par commodité que nous les distinguons l'un de l'autre, mais la différence est dans leur fonctionnement et non dans leur nature. Le Manas supérieur c'est Manas opérant sur le plan spirituel, en possession de la pleine conscience de son passé ; [43] le Manas inférieur, c'est Manas opérant sur le plan psychique ou astral, voilé par la matière astrale, véhiculé par Kâma, ayant toutes ses activités mêlées à la nature passionnelle et colorées par elle ; dans une large mesure, il est aveuglé par la matière astrale qui l'entoure comme d'un voile ; il est en possession d'une partie seulement de la conscience manasique totale, partie qui, pour la grande majorité des hommes, est représentée par un choix limité des expériences les plus frappantes de la seule incarnation en cours. Eu égard aux détails pratiques de la vie, telle que la considèrent la plupart des gens, le Manas inférieur est le "Je", ce que nous appelons l'Égo personnel ; la voix de la conscience, considérée d'une façon vague et confuse comme surnaturelle, comme la voix de Dieu, est, pour eux, la seule manifestation du Manas supérieur sur le plan psychique, et, très justement, ils la tiennent pour impérative, quelque erronée que soit l'opinion qu'ils se font sur sa nature. Mais l'étudiant doit se convaincre que le Manas inférieur ne fait qu'un avec le Soleil d'où il émane. Dans le ciel ou plan spirituel, le Manas-soleil luit constamment, émettant des Manas-rayons qui pénètrent sur le plan psychique ; si, cependant, [44] on les considère comme deux choses séparées, autrement que par commodité et pour distinguer leur fonctionnement, on fera naitre une confusion inextricable.
L'Égo est donc une entité qui grandit, une quantité qui croît. Le rayon projeté est semblable à une main que l'on plonge dans l'eau pour y saisir un objet et que l'on retire ensuite refermée, tenant cet objet. L'accroissement de l'Égo dépend de la valeur des objets recueillis par sa main étendue, et l'importance de tout son travail, quand le rayon se retire, est limitée et conditionnée par les expériences recueillies pendant que ce rayon fonctionnait sur le plan psychique. C'est le cas d'un cultivateur qui s'en va travailler aux champs sous la pluie et le soleil, par le froid et le chaud et rentre le soir chez lui ; mais le cultivateur est en même temps propriétaire ; aussi les résultats de son labeur remplissent-ils ses greniers et enrichissent ses réserves. Chaque Égo personnel est la partie immédiatement agissante de l'Égo individuel ou persistant ; il représente ce dernier dans le monde inférieur ; il est naturellement plus ou moins développé suivant le point atteint par l'Égo en tant que totalité ou individu.
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Si ceci est bien compris, l'idée qu'il y a injustice à faire supporter à l'Égo personnel la succession de son héritage karmique disparaitra de l'esprit du débutant dans l'étude de la théosophie, qui voit là souvent une difficulté ; il comprendra, en effet, que l'Égo qui fait le Karma récolte le Karma ; le cultivateur qui avait semé, recueille sa moisson, bien que les vêtements qu'il portait aux semailles aient pu s'user entre ce moment et celui de la récolte. Les enveloppes astrales de l'Égo s'en sont allées en pièces également, entre les semailles et la récolte ; il fait la moisson avec d'autres habits ; mais c'est bien "lui" qui a semé et c'est lui qui récolte. S'il a semé peu ou de la semence mal triée, c'est lui qui fera une maigre récolte quand il se présentera comme moissonneur.
Dans les premiers stades de son développement, les progrès de l'Égo seront excessivement lents 9, parce que, balloté ça et là par le désir, il suivra les attractions du plan physique ; les images mentales qu'il créera seront, pour la plupart, de l'espèce passionnelle et par conséquent [46] les images astro-mentales seront violentes et de peu de durée au lieu d'être fortes et persistantes. Ces dernières auront une durée en rapport avec la quantité d'éléments manasiques qui entreront dans la composition de l'image mentale. Une pensée ferme et soutenue produira des images astro-mentales nettement définies et des images astro-mentales correspondantes fortes et durables ; il y aura dans la vie un but bien défini, un idéal nettement reconnu, vers lequel le mental se reportera sans cesse et sur lequel il s'arrêtera continuellement ; cette image mentale deviendra une influence dominante dans la vie mentale et dirigera la grande majorité des énergies de l'Âme.
Étudions maintenant la formation de Karma par le moyen de l'image mentale. Pendant une vie, l'homme forme une collection innombrable d'images mentales, les unes fortes, nettes, constamment renforcées par des impulsions mentales répétées, les autres, faibles, vagues, tout juste formées et dès lors abandonnées par l'esprit. À la mort, l'Âme se trouve enrichie par des myriades de ces images mentales dont la nature aussi bien que la force et l'objet sont variables. Les unes représentent des inspirations spirituelles, le désir [47] passionné de servir, la recherche du savoir, la promesse de se consacrer à la Vie supérieure. D'autres sont purement intellectuelles ; ce sont les joyaux brillants de la pensée, quintessence des résultats de l'étude approfondie ; il en est d'émotionnelles et de passionnelles, respirant l'amour, la compassion, la tendresse, la dévotion, la colère, l'ambition, l'orgueil, la cupidité, il y en qui proviennent des appétits corporels stimulés par le désir indompté et qui représentent des pensées de gloutonnerie, d'ivrognerie, de sensualité. Toute âme a sa conscience encombrée de ces images mentales, produits de sa vie mentale ; pas une pensée qui n'y soit représentée, si fugitive qu'elle ait été. Les images astro-mentales ont, fort souvent, pu disparaitre, depuis longtemps, n'avoir eu que la force suffisante pour durer un petit nombre d'heures, mais les images mentales demeurent parmi les possessions de l'Âme ; pas une ne manque. L'Âme emporte toutes ces images mentales avec elle, quand elle passe par la mort pour entrer dans le monde astral.

9 Cf. La Naissance et l'Évolution de l'Âme (Birth and Evolution of the Soul).

Le Kâmaloka, ou lieu du désir, est divisé en de nombreuses couches, pur ainsi dire, et l'Âme, aussitôt après la mort est encombrée de son corps [48] du désir complet ou Kâmarûpa ; toutes les images mentales formées par Kâma-Manas, qui sont d'une nature animale et grossière, sont puissantes sur les couches inférieures de ce monde astral. Une âme faiblement développée se complaira en ces images et les animera, se préparant ainsi à les répéter physiquement, dans sa prochaine existence. L'homme qui s'est complu aux pensées sensuelles et qui a formé des images de ce genre, non seulement sera attiré vers des scènes terrestres ayant rapport aux plaisirs des sens, mais il les répètera constamment en tant qu'actions dans son mental, cultivant ainsi, dans sa nature, des tendances de plus en plus fortes qui le pousseront à l'avenir à commettre des fautes analogues. Il en est de même d'autres images mentales formées avec des matériaux fournis par le corps du désir et appartenant à d'autres couches de Kâmaloka. À mesure que l'Âme s'élève des couches inférieures vers les supérieures, les images mentales formées avec les matériaux des couches inférieures, percent ces éléments et deviennent latentes dans la conscience ; c'est ce que H. P. Blavatsky avait l'habitude d'appeler des "privations de matière", ou idées, capables d'exister, mais en dehors de la manifestation matérielle. Le vêtement kâmarupique [49] se purifie de ses éléments grossiers, à mesure que l'Égo inférieur est attiré en haut, ou plutôt, en dedans, vers la région dévachanique, chacune des "coques" rejetées se désintégrant en temps voulu, jusqu'à ce que la dernière soit tombée et que le rayon se soit retiré complètement, libre de toute enveloppe astrale. Quand l'Égo retournera à la vie terrestre, ces images latentes seront projetées et attireront à elles les matériaux kâmiques qui leur seront nécessaires pour se manifester sur le plan astral ; elles deviendront les appétits, les passions et les émotions inférieures du corps du désir, dans sa nouvelle incarnation.
Remarquons, en passant, que quelques-unes des images mentales qui environnent l'Âme nouvellement arrivée, sont une source de bien des tourments dans les premières phases de la vie post mortem ; les croyances superstitieuses, par exemple, se présentent comme images mentales et torturent l'Âme par des scènes d'horreur qui n'existent pas en réalité autour d'elle 10. Toutes les images mentales formées par les passions et les appétits sont soumises au processus décrit plus [50] haut et son manifestées de nouveau par l'Égo dès son retour à la vie terrestre. Comme le dit l'auteur du Plan astral :
"Les LIPIKAS, ces grandes Divinités karmiques du Cosmos, pèsent les actes de chaque personnalité au moment où a lieu la séparation finale de ses principes dans le Kâmaloka, et fournissent en quelque sorte le moule du Linga-Sharîra le plus exactement approprié au Karma destiné à sa vie prochaine."
Libérée pour le moment de ces éléments inférieurs, l'Âme entre en Dévachan, où elle passe un temps proportionné au plus ou moins de richesse des images mentales suffisamment pures pour être transportées dans cette région. Là, elle retrouve chacun de ses efforts sublimes, quelque brefs ou éphémères qu'ils aient été ; là, elle les met en valeur, les amasse, et se prépare, à l'aide de ces matériaux, des pouvoirs pour ses vies futures. [51]
La vie dévachanique est toute d'assimilation ; il faut que les expériences recueillies sur la terre soient employés à la texture de l'Âme ; c'est grâce à elles que l'Égo croît ; son développement dépend du nombre et de la variété des images mentales formées pendant son existence terrestre et qu'elle fixe en des types mieux appropriés et plus permanents. Réunissant ensemble les images mentales d'une même catégorie, elle en extrait l'essence ; par la méditation, elle crée un organe mental et y verse, sous forme de faculté, l'essence ainsi extraite. Par exemple, un homme a formé un grand nombre d'images mentales par des aspirations au savoir et par des efforts vers la compréhension des raisonnements subtils et élevés ; admettons qu'il quitte sa dépouille mortelle n'ayant que des facultés mentales ordinaires ; dans son Dévachan, il travaillera sur ces images mentales et les changera en capacités, de sorte que son Âme reviendra sur terre avec un bagage mental supérieur à celui qu'il possédait auparavant, avec des pouvoirs intellectuels plus étendus, qui lui permettront d'accomplir des tâches à la hauteur desquelles il ne pouvait arriver précédemment. C'est ainsi que les images mentales se transforment, et, par là même, cessent d'exister [52] comme images. Si, dans des existences ultérieures, l'Âme voulait les revoir comme elles étaient, elle devrait les chercher dans les annales karmiques, où elles restent gravées à jamais comme images akâshiques. Par cette transformation, elles cessent d'être des images mentales créées et façonnées par l'Âme, et deviennent des facultés de l'Âme, faisant partie intrinsèque de sa nature. Si donc un homme a le désir de posséder des facultés mentales plus élevées que celles qu'il a actuellement, il peut assurer leur développement en ayant délibérément la volonté de les acquérir, en visant à leur acquisition avec persistance ; car ce qui est désir et aspiration dans une vie devient faculté dans une autre ; ce qui est volonté d'accomplir devient pouvoir d'exécuter. Mais il faut se rappeler que la faculté ainsi formée est strictement limitée par des matériaux fournis à l'architecte ; rien ne se crée avec rien, et si l'Âme, sur la terre, néglige d'exercer ses pouvoirs en semant la graine des aspirations et du désir, en Dévachan elle n'aura qu'une maigre récolte.

10 Cf. Le Plan Astral de C. W. Leadbeater, pages 24-25.

Les images mentales qui ont été constamment répétées mais qui manquent d'aspiration, d'ardeur à accomplir des choses plus grandes que [53] ne le permettent les faibles pouvoirs de l'Âme, deviennent des tendances de pensées, des conduits, où court, aisée et forte, l'énergie mentale. De là l'importance à ne pas laisser l'esprit aller à la dérive, sans but, au milieu d'objets insignifiants, et à ne pas créer négligemment des images mentales empreintes de trivialité, dont on tolère le séjour dans l'esprit. Ces images, par leur persistance, formeront des canaux dont la force mentale se servira plus tard pour s'écouler, mais non sans serpenter sur des niveaux inférieurs et en suivant l'ornière accoutumée parce que son sillage indique la ligne de moindre résistance.
Lors que la volonté ou le désir d'accomplir un acte n'ont pas abouti, non par faute de capacité, mais par manque d'occasion, ou parce que des circonstances ont empêché l'accomplissement, cette volonté ou ce désir produiront des images mentales qui, – si la nature de l'acte est élevée et pure, – seront exécutées par la pensée sur le plan dévachanique, et projetées comme actions au retour sur terre. Si l'image mentale a été faite du désir d'accomplir des actes bienfaisants, elle en causera l'accomplissement mental en Dévachan, et cet accomplissement, reflet de l'image [54] elle-même, laissera cette dernière dans l'Égo comme image mentale intensifiée d'une action qui se réalisera, sur le plan physique, par un acte physique, au moment où l'occasion favorable provoquera la cristallisation de cette pensée en acte. L'acte physique devient inévitable quand l'image mentale s'est réalisée en acte sur le plan dévachanique. La même loi s'applique aux images mentales provenant de désirs inférieurs, bien que celles-là ne passent jamais en Dévachan ; elles restent néanmoins soumises au processus déjà décrit et se reforment pendant le retour sur terre. Par exemple, des images mentales formées par des désirs répétées de gain, se cristalliseront en des actes de vol quand les circonstances seront propices. Le Karma est complet comme cause, et l'acte physique devient son effet inévitable quand il atteint le point où une autre répétition de l'image mentale suffit à transformer celle-ci en action. Il ne faut pas oublier en effet que la répétition d'un acte tend à le rendre automatique, d'après une loi qui agit sur d'autres plans que le plan physique. Si donc un acte se trouve répété constamment sur le plan psychique, il deviendra automatique, et quand l'occasion se présentera, il sera imité automatiquement sur le plan physique. Que de fois [55] l'on dit, après un crime : "Cela s'est fait avant que j'y aie pensé", ou "si j'y avais pensé un seul instant, je ne l'aurais jamais fait." Il y a bien pour celui qui parle ainsi une excuse dans ce fait qu'il n'a été mu par aucune préméditation ; de plus il est ignorant des pensées qui ont précédé et qui ont été une succession de causes aboutissant à un résultat inévitable. C'est ainsi qu'une solution saturée se solidifie si l'on y jette un seul cristal de plus ; à ce simple contact la masse entière passe à l'état solide. Lorsque la masse des images mentales atteint son point de saturation, l'addition d'une seule image les concrétise sous la forme d'un acte. Et cet acte est inévitable, car la liberté du choix a été épuisée par la volonté répétée de produire l'image mentale ; l'impulsion mentale a réduit le physique à l'obéissance. Le désir d'agir, dans une vie, devient obligation de le faire dans une autre ; il semble que le désir soit une demande adressée à la Nature qui y répond en offrant l'occasion de le mettre à exécution 11.
Les images mentales recueillies par la [56] mémoire comme représentant les expériences par lesquelles l'Âme a passé pendant sa vie terrestre, – archives fidèles où est très exactement notée l'action sur celle du monde extérieur, – sont des documents sur lesquels elle doit également 11 Voir le chapitre suivant sur le fonctionnement de Karma.
travailler. En les étudiant, en méditant sur eux, l'Âme apprend à saisir leurs rapports réciproques, leur valeur comme moyen de comprendre l'action de l'Intelligence Universelle dans la Nature manifestée. En un mot, par la pensée patiente elle en tire toutes les leçons qui y sont contenues ; leçons de plaisir et de peine, de plaisir engendrant la peine, de peine donnant naissance au plaisir, enseignant la présence de lois inviolables auxquelles il faut qu'elle apprenne à se conformer, leçons de succès et d'échec, de réussite et de découragement, de craintes sans fondement, d'espoirs sans réalisation, de force ne résistant pas à l'épreuve, de prétendu savoir se trahissant par ignorance, d'endurance patiente tirant la victoire d'une défaite apparente, de témérité changeant en défaite une apparente victoire. Toutes ces choses, l'Âme les met à l'étude, et, par sa propre alchimie, change tout ce mélange d'expérience en or de sagesse, afin de revenir sur terre comme une Âme plus sage, munie du résultat des épreuves [57] de la vie passée, trouvant ainsi une aide pour faire face à celles qui se présenteront dans la vie nouvelle. Ici encore les images mentales se sont transformées et n'existent plus en tant qu'images mentales. On ne les retrouve sous leur ancienne forme que dans les annales karmiques.
C'est grâce aux images mentales représentant les expériences de la vie, – et plus particulièrement au moyen de celles qui indiquent comment la souffrance est causée par l'ignorance de la loi, – que la conscience nait et se développe. Pendant ses existences terrestres successives, l'Âme est poussée par le désir à se précipiter toujours aveuglément vers tout objet qui l'attire ; dans sa poursuite, elle se heurte à la loi et tombe meurtrie et saignante. Bien des expériences de ce genre lui enseignent que les satisfactions recherchées contrairement à la loi, ne sont que des sources de peine, et lorsque, dans une existence terrestre nouvelle, le corps du désir tend à pousser l'Âme vers une jouissance qui est le mal, la mémoire des expériences passées s'affirme comme conscience, rappelle tout haut la défense, et retient les sens, coursiers emportés qui iraient se jeter tête baissée à la poursuite des objets du désir. Au stade actuel de l'évolution, toutes les âmes, sauf les plus arriérées, [58] ont passé par assez d'épreuves pour reconnaitre dans leurs grandes lignes le "bien" et le "mal", c'est-à-dire l'harmonie ou la dissonance avec la Nature Divine ; et, sur ces importantes questions de morale, une expérience longue et étendue rend l'Âme capable de parler avec clarté et précision. Mais en ce qui concerne bien des questions plus élevées et plus subtiles se rapportant au stade actuel de l'évolution et non aux stades que nous avons dépassés, l'expérience est encore si restreinte, si insuffisante, qu'elle n'a pu encore être transformée en conscience et l'Âme peut se tromper dans sa décision, quelque bien intentionné que soit son effort de voir clairement et d'agir pour le bien. Ici, sa volonté d'obéir la met en accord avec la Nature Divine sur les plans supérieurs, et son incapacité à voir comment il faut obéir sur le plan inférieur trouvera son remède, dans l'avenir, par la peine qu'elle éprouve à s'être jetée étourdiment à l'encontre de la loi. La souffrance lui apprendra ce qu'elle ignorait auparavant ; ses expériences douloureuses deviendront conscience pour la préserver d'une semblable peine à l'avenir, pour lui donner la joie de connaitre plus complètement Dieu dans la nature, de s'accorder [59] consciemment avec la loi de vie, de coopérer consciemment à l'oeuvre de l'évolution.
À ce point, nous trouvons, en fait de principes définis de la loi karmique opérant avec les images mentales pour causes, que :
- Les aspirations et les désirs deviennent des capacités ;
- Les pensées répétées deviennent des tendances ;
- Les volontés d'agir deviennent des actes ;
- Les expériences deviennent la sagesse ;
- Les épreuves pénibles deviennent la conscience.
Quant à la coopération de la loi karmique avec des images astro-mentales, elle parait devoir être plus à sa place dans le chapitre du fonctionnement de Karma que nous allons maintenant considérer. [60]