UNION

LES ENSEIGNEMENTS DES MAITRES DE LA HIERARCHIE

LE DHARMA - Par Annie BESANT - 1898

LES DIFFÉRENCES

LES DIFFÉRENCES


En quoi consiste la perfection d'un Univers ? Prenons l'idée d'Univers et demandons-nous ce que nous entendons par ce mot. Nous arrivons à le définir ainsi : un nombre immense d'objets séparés, travaillant ensemble avec plus ou moins d'harmonie. La variété est la note "tonique" de l'univers. De même l'unité est celle du Non-Manifeste, du Non-Conditionnel, de l'Unique qui n'a pas de second. La Diversité est la "tonique" du manifesté et du conditionnel ; c'est le résultat de la volonté de multiplier.
Lorsqu'un Univers doit commencer à exister, il est dit que la Cause Première, Éternelle, Inconcevable, Impossible à discerner, Subtile, fait [12] rayonner sa lumière au dehors, en vertu de sa propre Volonté. Ce que ce rayonnement signifie pour Elle-même, nul n'oserait le conjecturer ; mais ce qu'il signifie, étudié sous la face qui se présente à nous, nous pouvons jusqu'à un certain point le concevoir. Ishvara apparait. Mais, en apparaissant, Il se montre enveloppé du voile de Mâyâ. Tels sont les deux aspects du Suprême Manifesté. Bien des mots ont été employés, pour exprimer ce couple fondamental de contraires : Ishvara et Mâyâ, Sat et Asat, Réalité et Irréalité, Esprit et Matière, Vie et Forme. Voilà les mots dont nous nous servons dans notre langage insuffisant, pour exprimer ce que notre pensée peut à peine saisir. Nous pouvons seulement dire : "C'est l'enseignement des Sages et nous le répétons humblement".
Ishvara et Mâyâ. Que doit devenir l'Univers ? – L'image d'Ishvara reflété dans Mâyâ, l'image fidèle d'Ishvara qu'il Lui a plu de présenter à cet univers particulier dont l'heure de naitre a sonné. Son image mais limitée, soumise à des conditions, Son image soumise par Lui-même à des conditions – voilà ce que l'univers doit manifester parfaitement. Mais comment ce qui est limité, partiel, peut-il offrir l'image d'Ishvara ? – Par la multiplicité des parties réunissant leur travail en un tout harmonieux. L'infinie variété des [13] différences et leurs conditions multiples exprimeront la loi de la pensée divine, jusqu'à ce que cette pensée trouve sa formule dans la totalité de l'Univers devenu parfait. Vous devriez essayer d'entrevoir ce que cela peut signifier. Cherchons ensemble à comprendre.
Ishvara pense à la Beauté. Immédiatement Sa formidable énergie, toute-puissante et féconde, vient frapper Mâyâ et la transforme en myriades de formes que nous appelons belles. Elle touche la matière malléable, l'eau par exemple, et l'eau revêt un million de formes de beauté. Nous en voyons une dans la vaste surface de l'Océan calme et tranquille, qu'aucun vent n'agite et dont le sein profond reflète le ciel. Une autre forme de Beauté s'offre à nous quand, sous le fouet du vent, les vagues succèdent aux vagues, les abimes aux abimes, jusqu'à ce que toute la masse soit terrible dans sa colère et dans sa majesté. Puis apparait une nouvelle forme de Beauté. Les eaux furieuses et écumantes se sont apaisées et l'Océan présente des myriades d'ondulations qui brillent et chatoient sous la lumière de la lune dont elles brisent et réfractent les rayons en milliers d'étincelles. Et cela encore nous donne une idée de ce que signifie la Beauté. Puis nous contemplons l'Océan dont aucune terre ne limite l'horizon et dont rien ne vient rompre l'immense étendue ; [14] ou bien nous nous tenons sur le rivage et voyons les vagues déferler à nos pieds. Chaque fois que la mer change d'humeur, ses flots expriment une nouvelle pensée de Beauté exprimée par l'eau du lac alpestre, dans l'immobilité et la sérénité de sa surface paisible ; par le ruisseau qui bondit de rocher en rocher ; par le torrent qui se brise en milliers de gouttelettes retenant et réfractant le soleil dans toutes les nuances de l'arc-en-ciel. De l'eau sous tous ses aspects et toutes ses formes, depuis l'Océan houleux jusqu'à l'iceberg glacé, depuis le brouillard et les embruns jusqu'aux nuages aux couleurs éclatantes, se dégage la pensée de Beauté qu'y a exprimée Ishvara quand la parole sortit de Lui. Si nous laissons l'eau, nous trouvons d'autres pensées de Beauté dans la délicate plante grimpante et les couleurs brillantes qu'elle réunit en elle, dans les plantes plus fortes et le chêne plus robuste et dans la forêt aux profondeurs obscures. De nouvelles pensées de Beauté viennent à nous de chaque sommet de montagne et de la savane aux vallonnements infinis où la terre semble soulevée par de nouvelles possibilités d'existence, des sables du désert ou de la verdure des prés. Sommes-nous las de la terre ? Le télescope présente à notre vue la beauté de soleils innombrables, s'élançant et roulant à travers les profondeurs de l'espace. Le microscope, [15] à son tour, révèle à nos regards émerveillés la beauté de l'infiniment petit, comme le télescope nous révèle celle de l'infiniment grand. Une nouvelle porte s'ouvre ainsi pour nous et nous laisse contempler la Beauté. Autour de nous, ce sont des millions et des millions d'objets qui tous ont leur beauté. La grâce de l'animal, la force de l'homme, la souple beauté de la femme, les fossettes de l'enfant rieur, tout cela nous donne une idée de ce qu'est la pensée de Beauté dans l'esprit d'Ishvara.
De cette manière, nous pouvons saisir jusqu'à un certain point comment Sa pensée fit naitre la splendeur sous des myriades de formes, lorsqu'il parla en Beauté, au monde. Il en serait de même pour la Force, l'Énergie, l'Harmonie, la Musique et ainsi de suite. Vous comprenez maintenant pourquoi la variété est nécessaire : c'est parce qu'aucun objet limité ne peut dire, entièrement ce qu'Il est, parce qu'aucune forme limitée ne suffit pour L'exprimer. Mais, à mesure que chaque forme arrive à la perfection, dans son genre, toutes les formes parviennent dans leur ensemble à Le révéler partiellement. La perfection de l'Univers est donc la perfection dans la variété et dans l'harmonie des parties.
Ceci compris, nous commençons à voir que l'univers ne peut atteindre la perfection que si [16] chaque partie joue son rôle spécial et développe d'une manière complète la part de vie qui lui est propre. Si la forêt voulait imiter la montagne, ou l'eau la terre, les unes perdraient leurs beautés sans arriver à réunir celles des autres. La perfection du corps ne résulte pas de ce que chaque cellule remplit les fonctions d'une autre cellule, mais bien de ce que chaque cellule remplit parfaitement ses propres fonctions. Nous possédons un cerveau, des poumons, un coeur, des organes digestifs… Si le cerveau essayait de faire le travail du coeur et si les poumons essayaient de digérer les aliments, le corps serait certainement dans un triste état. La santé corporelle est assurée par le fait que chaque organe joue son propre rôle. Nous comprenons ainsi que, dans le développement de l'univers, chaque partie doive suivre la route qui lui est tracée par la loi gouvernant sa propre vie. L'image d'Ishvara dans la nature ne sera jamais parfaite tant que chaque partie ne sera pas complète, en elle-même comme dans ses relations avec les autres.
Comment naissent ces innombrables différences ? Comment arrivent-elles à exister ? Quels sont les rapports de l'Univers, évoluant comme un tout, avec des parties dont chacune évolue suivant une ligne particulière ? Il est dit qu'Ishvara, s'exprimant sous son aspect de Prakriti, manifeste trois [17] qualités : Sattva, Rajas et Tamas. Ces mots n'ont pas d'équivalents en français. On ne peut les traduire d'une manière satisfaisante. Je pourrais, cependant, pour l'instant, traduire Tamas par l'inertie, la qualité qui, opposée au mouvement, donne la stabilité. Rajas est la qualité de l'énergie et du mouvement. Le mot se rapprochant le plus de Sattva est peut-être l'harmonie, la qualité de ce qui cause du plaisir, tout plaisir ayant sa source dans l'harmonie et l'harmonie seule pouvant le donner. Nous apprenons ensuite que ces trois Gunas se modifient de sept manières différentes. Elles suivent en quelque sorte sept grandes directions, donnant naissance à des combinaisons innombrables. Chaque religion mentionne cette division septuple ; chaque religion proclame son existence. Dans la religion indoue elle est représentée par les cinq grands éléments et les deux supérieurs. Ce sont les sept Purushas dont parle Manou.
Les trois Gunas se combinent et se divisent, se constituant en sept grands groupes d'où naissent par des combinaisons variées une infinité de choses. Rappelez-vous que, dans chacune de celles-ci, chacune des qualités est représentée, à un degré variable, et soumise à l'un des sept grands genres de modifications.
Cette différence initiale transmise par un [18] Univers passé – (car un monde se rattache à un autre monde et un Univers à un autre Univers) – nous amène à constater que le torrent de la vie s'est divisé et subdivisé en tombant dans la matière jusqu'au moment où, rencontrant la circonférence de l'énorme cercle, il a reflué sur lui-même. L'évolution commence quand, changeant de direction, la vague de la vie commence à retourner vers Ishvara. La période précédente avait été celle de l'involution, pendant laquelle la vie se mêle à la matière. Dans l'évolution la vie développe les facultés qui sont en elle. Pour citer Manou, nous pouvons dire qu'Ishvara a placé Sa semence dans les grandes eaux. La vie donnée par Ishvara n'était pas une vie développée, mais une vie susceptible de développement. Tout commence par exister en germe. Le père donne de sa vie pour engendrer l'enfant. Cette semence de vie se développe à travers mille combinaisons jusqu'à ce qu'elle arrive à la naissance, puis, les années se succédant, à travers l'enfance, la jeunesse et la virilité, jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge mûr et que l'image du père se retrouve dans le fils. Le Père Éternel donne de même la vie quand il place la semence dans le sein de la matière, mais c'est une vie qui n'est pas encore évoluée. Le germe commence alors son ascension, en passant par les phases successives de [19] l'existence qu'il arrive graduellement à exprimer.
En étudiant l'Univers, nous voyons que les variétés qui s'y rencontrent sont constituées par des différences d'âge. Voilà un point qui intéresse notre problème. Le monde n'a pas été amené à sa condition actuelle par la vertu d'un mot créateur. C'est lentement, graduellement et par une méditation prolongée que Brahmâ fit le monde. Les formes vivantes parurent l'une après l'autre. L'une après l'autre les semences de vie furent semées. Prenez un Univers quelconque à un moment quelconque, vous verrez que cet Univers a pour facteur principal le Temps. L'âge du germe en cours de développement déterminera le degré atteint par le germe. Dans un Univers il existe, dans un même moment, des germes d'âges divers et inégalement développés. Il y a des germes plus jeunes que les minéraux, constituant ce qu'on appelle les règnes élémentals. Les germes en cours de développement appelés le règne minéral sont plus âgés que ceux-là. Les germes évoluant dans le monde végétal sont plus âgés que ceux du monde minéral ; autrement dit, ils ont derrière eux un passé d'évolution plus long. Les animaux sont des germes avec un passé plus long encore, et les germes que nous appelons l'humanité ont un passé plus long que tous les autres.
Chaque grande classe se distingue donc par [20] son ancienneté. De même, dans un homme, la vie séparée et individuelle, – j'entends non la vie essentielle mais la vie individuelle et séparée – diffère de celle d'un autre homme. Nous différons par l'âge de nos existences individuelles, comme nous différons par l'âge de nos corps physiques. La vie est une, une chez tous, mais elle a été involuée à des époques différentes, si l'on tient compte du point de départ donné au germe qui croît. Il faut bien saisir cette idée. Quand un Univers touche à sa fin, il s'y trouve des entités arrivées à des degrés de développement divers, j'ai déjà dit qu'un monde se rattachait à un autre monde, un Univers à un autre Univers. Certaines unités se trouveront au début dans une période d'évolution peu avancée ; d'autres, tout près du moment où leur conscience s'élargira jusqu'à celle de Dieu. Il y aura dans cet Univers, quand sa période d'existence prendra fin, toutes les différences de croissance résultant des différences d'âge. Il n'y a qu'une vie en tous, mais le degré de développement d'une vie particulière dépend du temps depuis lequel elle a commencé à évoluer séparément. Vous touchez ici la racine même de notre problème – une seule vie, immortelle, éternelle, infinie par sa source et par son but. Seulement, cette vie se manifeste suivant différents degrés d'évolution, différentes périodes de [21] développement. Les facultés inhérentes se manifestent plus ou moins et proportionnellement à l'âge de la vie séparée. Voilà les deux points à saisir. Ensuite vous pourrez aborder la seconde partie de la définition du Dharma.
Nous pouvons maintenant définir le Dharma comme "la nature intérieure d'une chose à un moment donné de l'évolution et la loi gouvernant la période prochaine où entrera son développement", la nature au point atteint par le développement, plus la loi amenant la période de développement qui va suivre. La nature elle-même détermine le degré d'évolution atteint. Puis viennent les conditions auxquelles sont subordonnés les progrès ultérieurs de son évolution. Mettez ces deux idées en présence et vous comprendrez pourquoi notre propre Dharma est le seul chemin menant à la perfection. Mon Dharma est le degré d'évolution atteint par ma nature dans le développement de la semence de vie divine qui est
moi-même, plus la loi de vie déterminant la manière dont je devrai m'élever au degré suivant. Il appartient au soi séparé. Il faut que je connaisse le degré de mon développement ; que je connaisse aussi la loi me permettant de pousser plus loin mon développement. Alors je connaitrai mon Dharma et en suivant eu Dharma j'irai vers la perfection. [22]
Réalisant le sens de ce qui précède, nous voyons clairement la raison pour laquelle il faut étudier cette condition présente et cette période qui va suivre. Si nous ne connaissons pas le degré actuellement atteint, nous ignorerons forcément le degré suivant qui doit être notre objectif, et il se peut ainsi que nous agissions contrairement à notre Dharma et que nous retardions par là notre évolution. En revanche, connaissant l'un et l'autre, nous pouvons travailler d'une manière conforme à notre Dharma et hâter notre évolution. Ici se dresse un dangereux écueil. Nous voyons qu'une chose est bonne, élevée et grande, et nous aspirons à la réaliser en nous. Est-ce là notre prochain degré d'évolution ? Est-ce là ce que demande la loi de notre développement vital pour assurer l'épanouissement harmonieux de notre vie ? Notre objectif immédiat n'est pas ce qui est le meilleur, en soi, mais ce qui est le meilleur, étant donné le degré actuellement atteint par nous, ce qui nous fait faire un pas en avant.
Voici un enfant. Si c'est une femme-enfant, il va sans dire qu'elle a en perspective un avenir plus noble, plus élevé et plus beau que le moment actuel où elle joue à la poupée. Car l'idéal féminin parfait, c'est la mère avec son enfant. Mais, si c'est là l'idéal de la femme parfaite, saisir cet [23] idéal avant l'heure n'est plus un bien, mais un mal. Tout doit venir en son temps et en son lieu. Si cette mère doit atteindre le développement parfait de la femme et devenir une mère de famille bien portante, forte et capable de supporter la pression de la grande onde vitale, alors il faut une période où l'enfant doit jouer à la poupée, doit apprendre ses leçons, doit développer son corps. Mais si dans l'idée que la maternité est une chose plus élevée et plus noble que le jeu, cette maternité est imposée trop tôt et si un enfant nait d'une enfant, le bébé en souffre, la mère en souffre et la nation en souffre ; et cela, parce qu'on n'a pas tenu compte du moment et que la loi du développement de la vie a été violée. C'est aller au-devant de toutes sortes de souffrances que de cueillir le fruit avant qu'il ne soit mûr.
J'ai pris cet exemple, car il est frappant. Il vous fera comprendre pourquoi notre propre Dharma vaut mieux pour nous que le Dharma bien exécuté d'un autre, mais qui ne rentre pas dans le domaine de notre développement vital. Telle position élevée peut être la nôtre dans l'avenir, mais il faut que le moment arrive et que le fruit murisse. Cueillez-le avant la maturité ; il vous fera grincer des dents. Laissez-le sur l'arbre, obéissant ainsi à la loi des temps et à [24] l'ordre évolutif, et l'âme croitra, sous la poussée d'une vie qui n'a pas de fin.
Ceci nous donne donc une nouvelle solution du problème ; la fonction est en raison directe du pouvoir. Exercer la fonction avant le développement du pouvoir est extrêmement pernicieux pour l'organisme. Nous apprenons donc à patienter et à nous conformer à la Bonne Loi. On peut juger des progrès d'un homme par la bonne volonté qu'il met à travailler avec la nature et à se soumettre à la loi. Voilà pourquoi on appelle le Dharma tantôt la loi, tantôt le devoir ; car ces deux idées ont pour racine commune le principe que le Dharma est la nature intérieure à un moment donné de l'évolution, et la loi de la période de développement qui va suivre. Ceci explique pourquoi la moralité est une chose relative, pourquoi le devoir doit être différent pour chaque âme, suivant son degré d'évolution. Si nous appliquons ceci à des questions de bien et de mal, nous verrons qu'il nous sera possible de résoudre quelques-uns des problèmes de moralité les plus subtils, en les traitant d'après ce principe. Dans un Univers conditionnel, le bien et le mal absolus ne se rencontrent pas, seulement le bien et le mal relatifs. L'absolu n'existe que dans Ishvara, où on le trouvera éternellement.
Les différences sont donc nécessaires à notre [25] conscience conditionnelle. Nous pensons par différences, nous sentons par différences et nous savons par différences. Par les différences seules nous savons que nous sommes des hommes vivants et pensants. L'unité ne fait aucune impression sur la conscience. Les différences et la diversité : voilà qui rend possible le développement de la conscience. La conscience non conditionnelle échappe à notre compréhension. Nous ne pouvons penser que dans les limites de ce qui est séparé et conditionnel.
Il nous est possible maintenant de voir comment des différences se manifestent dans la nature, comment le facteur du temps intervient et comment, bien que tous aient la même nature et doivent atteindre le même but, il y a des différences dans le degré de l'évolution et, par conséquent, des lois appropriées à chaque degré. Voilà ce que nous avons à comprendre ce soir avant de nous poser le problème complexe : Comment cette nature intérieure se développe-t-elle ? Le sujet est vraiment difficile. Pourtant les mystères du sentier de l'action pourront s'éclaircir pour nous, si nous comprenons la lui sous-jacente et si nous reconnaissons le principe de la vie évoluante.
Puisse Celui qui a donné à l'Inde pour note "tonique" le Dharma, illuminer, par Sa vie [26] ascendante et immortelle, par Sa lumière resplendissante et inaltérable, nos obscures intelligences qui cherchent à tâtons Sa loi. Car Sa bénédiction, en descendant sur le suppliant qui cherche, permettra seule que Sa loi soit comprise par notre intelligence, que Sa loi se grave dans nos coeurs. [27]